La bataille s’annonce très serrée entre le pouvoir et l’opposition
La date du scrutin présidentiel au Bénin a été fixée au 28 février 2016. Après deux mandats consécutifs, l’actuel chef d’état Yayi Boni ne sera plus dans la course. Mais sa formation politique, les Forces cauris pour un bénin émergent (FCBE) entend toujours se maintenir au pouvoir. A cette occasion, elle a désigné un candidat qui, selon les observateurs fait office de grand favori pour succéder à Yayi Boni. Il s’agit du premier ministre béninois Lionel Zinsou. A l’issue des primaires du parti politique, il a été choisi pour faire pérenniser l’œuvre du président. De l’autre côté, l’opposition compte bien accéder à la magistrature suprême après deux échecs successifs. Autant dire que la bataille tiendra toutes ses promesses.
Lionel Zinsou : une candidature planifiée à l’avance ?
Selon certains observateurs, le président béninois aurait planifié la candidature de Lionel Zinsou depuis plusieurs mois avant la tenue des primaires de novembre au sein du parti. Au mois de juin, le candidat de la majorité présidentielle est nommé par le chef de l’état au poste de premier ministre. Certains voient en cette nomination surprise une tentative de positionnement de Lionel Zinsou qui était quasiment méconnu sur la scène politique du pays.
Quelques épines à ses pieds
L’organisation des primaires pour désigner le futur candidat au scrutin de février 2016 n’a pas pu conférer à Emile Zinsou une crédibilité absolue. Environ une dizaine de personnalités se sont portées volontaires aux primaires de la formation politique FCBE. Mais le parti aura attendu le verdict de Yayi Boni pour trancher entre les différents prétendants. Et le choix du président s’est porté sur son premier ministre pressenti comme son successeur idéal. C’est donc un candidat quelque peu contesté au sein de son parti qui portera les couleurs des Forces cauris pour un Bénin émergent le28 février. Aussi, sa forte relation avec l’occident pourrait lui porter préjudice dans un pays où le sentiment de panafricanisme est très présent.
L’opposition se dote d’une nouvelle stratégie
Les partis d’opposition béninois, après deux tentatives malheureuses croient véritablement en leurs chances. Pour le prochain scrutin présidentiel, certains opposants ont décidé de se constituer en coalition pour faire front à ce qu’ils considèrent comme un troisième mandat voilé de Yayi Boni. Cette fusion qui devrait être effective d’ici peu présentera Eric Houndété en qualité de candidat. Cette stratégie d’union pourrait s’avérer payante, à l’image du Sénégal qui a formé une véritable coalition pour contrer la troisième victoire d’Abdoulaye Wade.