Les prétendants au fauteuil présidentiel burkinabé

Fatou Touré

La liste des candidats officiels pour le scrutin présidentiel du 29 novembre au Burkina est connue depuis un bon moment.

Sur une liste de 22 candidatures déposées, seuls 14 candidats ont été jugés aptes à se présenter à cette élection selon le code électoral. Ces candidats officiels sont pour l’essentiel issus de la classe d’opposition car les membres de l’ancien régime tous été mis à l’écart. La population burkinabé attend avec beaucoup d’impatience la date du 29 novembre, jour historique au cours duquel il sera appelé à choisir celui qui sera le futur chef d’état.

En attendant cette élection aux allures de rupture avec l’ancien régime, les prétendants à la magistrature suprême du pays tentent tant bien que mal de convaincre l’électorat par le biais d’arguments économiques, sociaux et politiques. Leur point commun à tous est le désir de restaurer rapidement un climat de paix pour amorcer le développement du pays. Mais qui sont-ils en réalité ?

Profil de quelques candidats du scrutin présidentiel au Burkina

Les prétendants à la présidence du pays sont en majeur partie tous d’anciens opposants à Blaise Compaoré. Parmi eux , certains sont connus du grand public pour avoir à plusieurs reprises été des candidats contre l’ancien chef d’état déchu de ses fonctions et des indépendants.

Benewendé Sankara

Fier défenseur de l’idéologie prônée par l’ancien président Thomas Sankara. Il dispose d’un solide argument politique depuis des années, celui de redonner vie aux idéaux de fierté, d’intégrité et de justice véhiculés par feu Thomas.

Salvador Yaméogo du RDF

Il réunit au sein de son parti certaines coalitions notamment l’Alliance pour le progrès et la Liberté(APL), la Force pour la Défense de la Démocratie (FDD) ou encore les Patriotes Unis pour le Changement PUC. Il entend restaurer la paix et la sécurisation des institutions et plaide pour un audit des compte de gouvernance pour lutter contre les pertes budgétaires.

Zéphirin Diabré de l’UPC

Il est l’une des grandes figures de l’opposition du Burkina et fait selon certains sondages office de favoris à cette élection. C’est l’un des opposants à s’être prononcé contre la modification de la constitution. L’argument principal de cet universitaire est qu’il est se dit disposé à répondre aux attentes des burkinabés sur tous les plans, que ce soit au niveau de la justice que sur les plans économiques.

Roch Marc Christian Kaboré du MPP

Il a exercé de hautes fonctions au sein de l’état burkinabé, ministre d’état en 1990, ministre d’état et chef du gouvernement en 1994.

Au total, sur les quatorze potentiels futurs présidents, dix parmi eux sont issus des partis d’opposition contre quatre qui se présentent en tant qu’indépendants.

Les chantiers qui attendent le nouveau président

Les acteurs politiques présents à cette élection sont tous conscients de la lourde responsabilité qui leur sera confiée par le peuple. Parmi les grands chantiers, il y’a celui de satisfaire la population en rendant justice sur certaines affaires qui n’ont pas non élucidés pendant le mandat de Compaoré. Il y’a entre autres l’assassinat du célèbre journaliste burkinabé Norbert Zongo et la lumière sur les circonstances qui entourent l’assassinat de Thomas Sankara. Les burkinabés sont très enthousiastes à l’idée de voir la justice inculper les véritables coupables de ces deux crimes qui ont marqué plus d’un au pays. Sur le plan sécuritaire, beaucoup d’efforts restent à fournir pour garantir la sécurité des personnes et des biens et par-dessus tout la sécurisation des institutions. La récente tentative de coup d’état qui s’est soldée par un échec démontre toute l’instabilité sécuritaire qui demeure dans ce pays

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