Les quinze pays qui composent le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine élus ce jeudi
Le Burundi vient d’être élu ce jeudi 28 janvier pour siéger en tant que membre du CPS (Conseil de Paix et de Sécurité) de l’UA (Union Africaine), à l’issue du 26ème sommet de l’organisation qui s’est tenu à Addis-Abeba. Au total, ce sont quinze pays qui ont été choisis par des ministres africains des affaires étrangères pour des mandats à durée variable : 2 ans pour certains et 3 ans pour d’autres. Face l’urgence sécuritaire qui fragilise plusieurs états du continent noir, la nouvelle équipe aura des dossiers plutôt sensibles à gérer. Au chapitre des défis qui attendent le conseil de paix et de sécurité figure la résolution du conflit burundais. On peut s’interroger sur les chances du conseil à mettre un terme au conflit alors que le président Nkurunziza s’oppose toujours à l’envoi des troupes africaines dans son pays.
Elu malgré tout
Face à la violence qui prévaut depuis le nouveau mandat anti-constitutionnel brigué par Pierre Nkurunziza, son pays est tout de même parvenu à se faire élire au sein du conseil de paix et de sécurité de l’Onu. Une surprise pour certains alors que le pays vire sensiblement à la guerre civile. L’union africaine avait appelé le chef de l’état burundais à donner son accord pour l’envoi de 5000 soldats, une proposition qui avait été rejetée par Nkurunziza et les parlementaires du pays. Ce qui aurait dû être un vote sanction a visiblement produit l’effet inverse.
La situation burundaise au cœur de la réunion de demain
Le nouveau conseil de sécurité de l’UA élu se réunira demain pour évoquer l’instabilité grandissante qui frappe la République du Burundi. Mais le pays qui siège actuellement en tant que membre du CPS ne participera pas aux discussions de demain. Faudra-t-il s’attendre à des décisions importantes pour demain ? De toute évidence non alors que le climat d’instabilité prend de l’ampleur chaque jour qui passe. Le conflit qui oppose le gouvernement burundais aux forces rebelles fait quotidiennement un pas de plus vers le génocide tandis que l’on assistera demain à la légendaire passivité de l’organisation africaine.
L’Union Africaine fera –t-elle fléchir Nkurunziza ?
En marge de la médiation ougandaise censée mettre résoudre le conflit burundais, l’organisation africaine s’était également prononcée en faveur d’un déploiement militaire dans ce pays. Cette proposition a vite été douchée par l’intransigeance du président toujours opposé à l’option militaire. L’étau se resserre un peu plus autour de l’UA qui peine à trouver une issue de sortie de crise. En dehors de la médiation ougandaise et l’envoi des troupes qui visiblement tendent vers l’échec, aucune alternative concrète n’a été mise sur la table par l’organisation. Dans un contexte pareil, il est évident que le salut du peuple burundais n’est pas du ressort de l’Union Africaine.