Sortie de Wallay : quand le petit Ady doit devenir un homme

Laurence Guédé

Sortie au cinéma depuis une semaine, a l’affiche en ce moment Wallay, un film pleins d’émotions.

La notion d’enfant n’a pas forcement le même sens ni les mêmes critères d’un bout à l’autre de la planète.

Et cela le petit Ady l’apprendra à ses dépens. En difficulté avec son père, il sera parachuté dans un nouveau monde où l’enfant devient adulte. C’est la trame que nous propose le film Wallay du réalisateur suisse Berni Goldblat. Le long métrage nous plonge dans l’antagonisme de deux paysages avec en toile de fond la question actuelle de la crise d’adolescence.
Wallaye est un long métrage édifiant qui plonge au cœur des réalités africaines. Sortie le 28 juin dernier il a été le fruit d’importantes collaborations et de travail acharné à cheval entre deux continents. Mais u bout nous avons un film d’une beauté exotique. Prenons donc connaissance avec cette production qui sera projetée ce mercredi au cinéma Majestic de l’Hôtel Ivoire.

Equipe de production et casting

Wallay est un drame d’origine franco africaine réalisé par Berni Goldblat, auteur de plusieurs autres films dont Burongabu mo(1999), Fiston du Ghetto, Mokili(2006) et Ceux de la Colline(2009). Ce suisse né en Suède s’est toujours engagé dans le cinéma africain surtout burkinabé où siège sa société de production, Les Films du Djabadjah. Pour réaliser ce métrage il a fait appel à Makan Nathan Diarra dans le rôle d’Ady, Ibrahim Koma dans celui dans Jean ou encore Hamadoun Kassogué dans la peau d’Amadou tuteur d’Ady au Burkina Faso. A ces personnages principaux l’on peut ajouter : Joséphine Kaboré(Mam), Mounira Kankolé(Yeli) ou Habib Dembélé. Le film a été coproduit par Berni Goldblat et Nicolas Anthomé et distribué par de nombreuses maisons dont Canal Plus Afrique.

Synopsis d’un film initiatique

L’on peut concevoir le film Wally comme un métrage d’initiation. En effet il est question de l’apprentissage de la vie par un enfant de 13 ans du nom d’Ady dont le père vient d’Afrique. Adolescent difficile, Ady mène la vie dure à son père qui l’élève seul depuis sa prime enfance dans la région lyonnaise. Mais le petit Ady ne facilite pas la tâche à son géniteur qui est à bout de patience mais aussi de ressources financières. Il a donc l’idée de confier son fils à l’un de ses oncles du nom d’Amadou. Sauf qu’Amadou ne vit pas en France, mais en Afrique subsaharienne, au Burkina Faso précisément, sa terre natale. De retour au pays natal, Ady est accueilli par une famille très attachée aux valeurs culturelles locales, et qui dans la petite ville de Gaoua. Celle-ci décide donc de faire de lui un homme car en Afrique, principalement dans les zones rurales, un enfant de 13 est déjà assez mûr pour passer à une vie d’adulte. Mais Amadou et sa famille bute sur l’opposition du garçon qui n’est pas habitué à cette rude vie. Convaincu qu’il est juste là pour les vacances d’été il refuse de se plier à ses nouveaux éducateurs. Mais pourra-t-il vraiment aller jusqu’au bout ?

Critiques et avis du public

Pour les spectateurs Wallay est un film empreint d’une belle poésie et d’un réalisme sans fard. Il mettait, majestueusement en scène, un conflit de génération entre Ady qui incarne la nouvelle génération déracinée et Amadou qui campe le rôle d’un traditionnaliste très dur. La moyenne des avis de téléspectateurs est de 3,9/5. Quant à la presse spécialisée le film mérite en moyenne 3,1/5 avec la plus grosse note qui revient à Le Dauphiné Libéré (4/5) et la plus petite à Le Monde (2/5).
Wallaye est en somme un très bon film qui mérite d’être vu ce mercredi au Cinéma Majestic à l’Hôtel Ivoire. L’on vous recommande vivement d’y faire un tour demain.

Sujets associés :
Partagez cet article