I Am Not A Wicht : l’autre histoire des sorcières zambiennes

Amani Georges

I Am Not A Witch est le tout premier long métrage réalisé par la zambienne Rungano Nyoni qui compte aujourd’hui 7 années de carrière dans le cinéma. Traduit en français par ‘‘Je ne suis pas une sorcière’’, le film relate l’émouvante histoire d’une jeune fille au regard innocent du nom de Shula. Accusée de pratiquer la sorcellerie malgré son jeune âge, la petite Shula sera conduite dans le centre de rétention des sorcières dans son village. Injustement accusée par les habitants de son village, la fillette de 9 ans hésite entre prendre la fuite où rester dans le camp réservé aux sorcières. En optant pour la première solution, à savoir prendre la fuite, Shula sera frappée par une malédiction qui la transformera plus tard en chèvre. Si elle décide de rester dans le camp de rétention, elle sera épargnée de cette malédiction mais restera à jamais prisonnière d’une réalité qui n’est pas la sienne, à savoir la sorcellerie. Doit-elle sacrifier son humanité au prix de sa liberté ? C’est autour de cette interrogation que tourne l’intrigue du drame signé par la réalisatrice zambienne Rungano Nyoni. I Am Not A Witch est officiellement le premier long métrage réalisé par la gambienne qui totalise à ce jour 7 ans de carrière dans l’univers du cinéma. La sortie du long métrage qui se traduit par ‘‘Je ne suis pas une sorcière’’ sur les grands écrans est prévue pour le mercredi 27 décembre prochain. Auteure de plusieurs courts métrages à succès qui lui ont permis de gagner des prix, Rungano Nyoni explore dans le film ‘‘I Am Not A Wicht’’, une autre facette du quotidien vécu par les sorcières zambiennes.

Un long métrage pour dénoncer la souffrance des sorcières zambiennes ?

Aussi compliquée que s’annonce l’intrigue, le choix de l’actrice principale qui incarnera le rôle de Shula, fillette de 9 ans accusée de sorcellerie, n’a pas chose facile pour la réalisatrice. Avant de jeter son dévolu sur la jeune Margaret Mulubwa pour le rôle de Shula, Rungano Nyoni explique avoir auditionné près 900 enfants pour le rôle de l’actrice principale. Si le long métrage de 94 minutes relate le quotidien des sorcières en Zambie, à savoir le fait qu’elles soient souvent enfermées dans des camps, la réalisatrice se défend toutefois d’avoir calqué son film sur la réalité des sorcières zambiennes : « Les camps de sorcières existent en Zambie et en Afrique en général, mais sous des formes très variées. La croyance en l’existence des sorcières est omniprésente et se manifeste sous de nombreux aspects. Mais mon film est un pur conte. Il n’est en aucun cas calqué sur la réalité. Si j’avais fait un film réaliste, j’aurais dû montrer les mauvais traitements et les sévices que ces femmes subissent. », a-t-elle indiqué. Avec ce premier long métrage qui sera projeté sur les écrans le 27 décembre 2017, la réalisatrice zambienne de 32 ans se lance véritablement à la conquête d’une renommée dans la cours des grands réalisateurs du continent.

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