Après s’être doté d’un Vice-Président du nom de Daniel Kablan Duncan, la Côte d’Ivoire fonctionnera désormais avec un pouvoir législatif composé de 2 chambres : l’Assemblée Nationale et le Sénat. Tout comme les députés qui composent le Parlement ivoirien, les sénateurs sont également élus au suffrage universel, à l’exception d’un tiers dont la nomination revient au Président de la République. Alassane Ouattara sera donc amené à nommer un tiers des membres du Sénat, mais sur qui se porteront les choix du chef d’Etat ivoirien ? En réponse cette question, de nombreux noms bien connus du paysage politique ivoirien circulent depuis quelques temps. Après avoir occupé pendant de nombreuses années des postes ministériels sous le mandat du Président Ouattara, Patrick Achi, Moussa Dosso et Adama Toungara devraient bientôt monter au grade de sénateur de la République. Pour l’instant, aucun calendrier n’a été défini par la commission électorale indépendante concernant l’élection des personnalités politiques qui composeront le Sénat, la seconde aile du pouvoir législatif en Côte d’Ivoire. On sait également très peu de choses sur le nombre de sénateurs dont le pays se dotera, mais les trois proches collaborateurs d’Alassane Ouattara devraient faire partie de la chambre sanatoriale, pour les raisons que voici.
Achi, Toungara et Dosso, trois personnalités ivoiriennes qui répondent aux critères de sénateurs
L’article 87 de la nouvelle constitution ivoirienne stipule clairement qu’« un tiers des sénateurs est désigné par le Président de la République parmi les Ivoiriens reconnus pour leur expertise et leurs compétences avérées dans les domaines politique, administratif, économique, scientifique, culturel, sportif, professionnel et social. ». En plus de conférer une partie de la composition de la chambre sanatoriale au chef d’Etat ivoirien, cet extrait de l’article 87 rattaché au statut des Parlementaires met l’accent sur les critères requis pour prétendre au titre de sénateur en Côte d’Ivoire, que ce soit par suffrage universel ou par voie de nomination présidentielle. Patrick Achi, Moussa Dosso et Adama Toungara répondent parfaitement aux critères de compétences énumérés dans cette ébauche de l’article 87. Mais ce n’est pas la seule raison qui pousse à croire en leur prochaine présence au Sénat.
Evincés du nouveau gouvernement pour occuper le Sénat
A l’issue du dernier remaniement ministériel qui a eu lieu en Côte d’Ivoire, Patrick Achi, Adama Toungara et Moussa Dosso ont été écartés de la liste du nouveau gouvernement ivoirien qui sera dirigé par Amadou Gon Coulibaly. En dehors de la nomination du nouveau Premier ministre, l’éviction de ces trois ministres reconnus pour leur compétence a suscité de nombreuses interrogations ? Les raisons qui expliquent leur éviction semblent pourtant évidentes. Après avoir servi l’Etat de Côte d’Ivoire en qualité ministres, ces trois personnalités proches du pouvoir pourraient se retrouver au Sénat très bientôt, soit par une élection au suffrage universel ou dans le cas le plus probable grâce à une nomination spéciale du Président de la République. Le cas de Daniel Kablan Duncan, ex-Premier ministre propulsé au rang de Vice-Président désormais, est un exemple qui illustre parfaitement cette théorie.