Le gouvernement et les démobilisés ont trouvé un terrain d’entente

Tout comme la mutinerie en Côte d’Ivoire, les heurts entre le gouvernement et les soldats démobilisés seront sans doute de mauvais souvenirs bientôt. A l’issue d’une rencontre que les anciens soldats ivoiriens ont eu avec le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, les deux parties auraient trouvé un accord concernant les revendications financières portées par les ex-rebelles, dans article de Claire Rainfroy à Jeune Afrique,  Diomandé Megbé a confié :

« Nous sommes très satisfaits, nous avons trouvé un terrain d’entente très bon pour nous »

; connu comme l’un des porte-paroles qui a conduit la délégations des anciens combattants lors « du dialogue très franc » qu’ils ont eu avec le ministre de l’Intérieur qui représentait le gouvernement ivoirien. Poursuivant dans ses explications, le porte-parole de la délégation des démobilisés a également indiqué que « le gouvernement nous a assuré que des moyens seront mis à notre disposition, mais nous n’en connaissons pas encore les détails, nous en serons avisés plus tard ». Interrogé par l’AFP, le ministre Hamed Bakayoko n’a pas voulu donner les détails sur le nouvel accord signé entre le gouvernement et les anciens combattants le 31 mai dernier : « On ne paie pas les primes, mais nous avons trouvé un terrain d’entente. ».

Pas de primes mais toujours un accord financier

Si les deux parties ont reconnu avoir trouvé un accord sur les revendications financières des démobilisés, le gouvernement, par la voix de son ministre a formellement indiqué que cet accord ne portait en aucune manière sur le paiement des primes exigées par les anciens combattants. Même si l’Etat affirme qu’il ne versera pas aux ex-rebelles les primes demandées, tout porte à croire que « le terrain d’entente » serait en rapport avec des exigences financières. En visite à Bouaké, la ministre de la solidarité et de la cohésion sociale avait proposé aux démobilisés la mise en place de projets en lieu et place des primes demandées par ces derniers. Mais cette proposition de la ministre Mariétou Koné a vite été balayée d’un revers de la main par les anciens combattants qui réclamaient des primes au même titre que les mutins. Et selon les informations dont nous disposons, les démobilisés auraient exigé dans un premier temps la somme de 18 millions de francs CFA (27.000 euros) chacun pendant leur manifestation. Mais avec les restrictions budgétaires auxquels le gouvernement fera face cette année, il est peu probable de voir l’Etat de Côte d’Ivoire verser une pareille somme aux démobilisés qui sont au nombre de 6000 sur toute l’étendue du territoire. Mais étant donné que les détails de l’accord restent secrets, il faut simplement espérer que les propositions faites par le gouvernement seront acceptées sans réserve par les anciens rebelles.

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