ELECTION EN COTE D’IVOIRE – A l’approche du scrutin présidentiel d’octobre 2020, le Pdci et le front populaire ivoirien envisagent la possibilité d’unir leur force pour combattre ensemble le RHDP, le parti du président Ouattara Alassane.
Le jeu des alliances sera indéniablement l’une des clés à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. C’est l’une des raisons pour lesquelles le RHDP, Rassemblement des Houphouëtistes, a décidé de mettre en place son parti unifié avant la prochaine échéance électorale, prévue pour le samedi 28 octobre 2020 selon la Constitution ivoirienne. Après sa séparation avec le pouvoir en place, le PDCI n’envisage pas d’aller tout seul à la conquête du pouvoir d’état l’année prochaine. Le camp d’Henri Konan Bédié envisage de s’unir avec d’autres vives de l’opposition pour combattre le parti unifié l’année prochaine aux élections. Parmi les potentiels adhérant à cette alliance voulue par Bédié, le FPI de Laurent Gbagbo. Pour l’ancien porte-parole du gouvernement ivoirien, une telle coalition entre deux partis idéologiquement opposés est un projet qui manque totalement de cohérence.
Sur le plan idéologique, l’alliance entre le PDCI et le FPI pour la présidentielle de 2020 n’est pas envisageable. Mais les deux partis ont décidé de surmonter tous ces obstacles pour faire front commun lors de la prochaine échéance électorale en Côte d’Ivoire. En ligne de mire des deux formations politiques, le RHDP présidé par Ouattara Alassane, l’actuel dirigeant ivoirien. En dépit des divergences idéologiques, l’alliance entre les deux partis risque de peser dans la balance lors de la prochaine élection en Côte d’Ivoire. Mais selon Bruno Koné, il n’y a aucune raison pour les sympathisants du parti unifié d’avoir peur de cette nouvelle coalition qui est train de prendre forme progressivement en Côte d’Ivoire : «Une menace pourquoi et comment ? Les alliances de circonstance, sans projet de société mais pour défendre des intérêts particulier ne peut pas prospérer. Il suffit d’attendre un peu. C’est une alliance qui manque totalement de cohérence et dont les bases sont viciées parce qu’on mélange de l’huile et de l’eau. Le réalisme en politique nous commande de rester sereins et concentrés sur notre objectif, reconstruire ce pays et lui redonner son lustre d’antan, améliorer les conditions de vie de nos compatriotes, et bien sûr, préparer 2020 afin que ce qui a commencé ne s’arrête pas en si bon chemin. Le peuple ivoirien est intelligent, il saura faire la différence entre les aventuriers ou les égocentriques et ceux qui ont un projet pour la Côte d’Ivoire, ceux qui construisent et qui ont bilan, ceux qui ont les hommes, en quantité et en qualité pour conduire les destinées de ce pays. Restons sereins tout en étant réalistes et déterminés.», a fait savoir l’ancien porte-parole du gouvernement dans une interview accordée au quotidien Le Patriote. Cette nouvelle alliance FPI-PDCI pourrait être encore plus influente lors de la prochaine présidentielle si le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire devenait une réalité. Pour Bruno Koné, le retour de l’ancien dirigeant sur l’échiquier politique ivoirien ne pourrait en aucune manière freiner le RHDP dans sa marche vers la conservation du pouvoir d’Etat.
L’influence de Gbagbo relativisée par Bruno
«Il faudrait déjà qu’il en ait l’envie et qu’il soit candidat. Pour le reste, encore une fois, le RHDP a ses forces, qui sont son bilan économique et social, ses résultats depuis les élections de 2011, son implantation totalement nationale, avec des poids lourds dans toutes les régions et dans tous les départements, la qualité de ses cadres, l’aura et la visite de son Président, etc. Quel que soit l’adversaire, le RHDP aura son mot à dire en 2020 et tout atteste à ce jour, qu’il est premier parti de Côte d’Ivoire et qu’il est le mieux placé pour gagner cette élection de 2020.», a indiqué Bruno Koné, au sujet de l’ancien dirigeant ivoirien.