Mamadou Touré s’exprime sur la présidentielle de 2020

Kohan Kioshiko

PRESIDENTIELLE 2020 – A quatorze mois des prochaines échéances électorales en Côte d’Ivoire, aucun des principaux partis traditionnels n’a dévoilé le nom de son candidat. Le PDCI RDA a annoncé que son candidat serait connu à l’issue du prochain congrès du parti, un congrès qui pourrait n’aurait pas lieu avant novembre 2019. Les éventuelles candidatures au RHDP sont pour l’instant suspendues à une décision que prendra Ouattara dès l’année prochaine. Le chef de l’Etat actuel a récemment indiqué qu’il était parfaitement éligible pour un nouveau mandat en Côte d’Ivoire.

Pour Mamadou Touré, il ne faudrait pas s’attendre à de grandes annonces concernant les candidatures à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Le PDCI attend encore la tenue de son congrès pour désigner son candidat qui pourrait bien être Henri Konan Bédié, l’ancien chef de l’Etat. Pour l’heure, c’est la grande confusion au FPI, divisé en deux tendances depuis des années, même si certains partisans n’écartent pas une candidature de Laurent Gbagbo l’année prochaine. En dépit d’une éventuelle candidature de Guillaume Soro, le ministre de la promotion de la jeunesse estime pour sa part qu’il n’y aura pas de nouveaux hommes dans cette course au fauteuil présidentiel en Côte d’Ivoire.

La présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire sera l’heure des bilans pour le ministre Mamadou Touré. En déplacement à Paris pour le lancement du Mouvement Rassemblement En Marche 2020, le ministre ivoirien s’est brièvement penché sur les enjeux du scrutin à venir. Pour Mamadou Touré, chacun des candidats sera face à son bilan, puisque les éventuels candidats dans cette course à la présidentielle, ont, d’une manière ou d’une autre, géré le pays ou assumer d’importantes fonctions au sommet de l’Etat : «Il n’y aura pas d’hommes nouveaux lors des élections de 2020 en Côte d’ivoire, nous le savons tous autant que nous sommes.  Tous les acteurs politiques qui ambitionnent aujourd’hui de se soumettre aux suffrages des ivoiriens ont tous un passé dans ce pays.  Tous ont eu à gérer d’une manière ou d’une autre. Donc à un moment donné, l’exercice sera simple, celui de savoir qu’est-ce que j’ai fait hier qui crédibilise ce que je dis que je ferai demain  Quand je dénonce les violations des droits de l’homme sous le régime rhdp , hier qu’est-ce que j’ai fait quand j’étais au pouvoir , hier qu’est-ce que j’ai fait de mes anciens compagnons pendant la rébellion.  Lorsque je dénonce la corruption aujourd’hui, quelle était la situation quand j’avais la gestion du pays ou d’une partie du pays ? Quelle a été mon attitude face à ces mêmes questions quand j’étais rhdp?  Ils seront tous confrontés à leur crédibilité et ils seront consumés par leur incohérence politique», a fait remarquer le ministre depuis Paris. Le RHDP envisage de briguer un troisième mandat, mais son candidat n’est pas encore connu. Le parti devrait se prononcer à l’issue de la décision que prendra Ouattara Alassane. Interrogé il y’a plusieurs mois, le chef de l’Etat a indiqué qu’il pouvait encore prétendre au fauteuil présidentiel, reportant sa décision à l’année 2020.

Ouattara candidat du RHDP ?

Pour l’heure, le parti fait bloc derrière son président, puisqu’aucun des potentiels candidats n’a officiellement remis en cause l’idée d’un troisième mandat d’Alassane Ouattara. En dépit des contestations de l’opposition, le président ivoirien estime que la Nouvelle constitution lui permet encore de briguer le fauteuil présidentiel : «Je peux me représenter si je le souhaite. C’est une nouvelle Constitution qui a touché non seulement à l’exécutif, avec un poste de vice-président, qui a touché au législatif avec la création d’un Sénat, qui a touché au judiciaire, avec la création de nombreuses cours plutôt que des chambres. C’est une toute nouvelle Constitution. Et tous les avis juridiques que j’ai consultés me confirment que si je veux être candidat en 2020, je peux l’être. Et ce serait conforme à la Constitution.», révélait le président ivoirien dans une interview accordée à RFI en février dernier.

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