Inscription à l’université – Depuis quelques mois, des milliers d’étudiants ivoirien lancent des appels sur les réseaux sociaux pour interpeller les autorités sur leur situation. Ils sont plus de 5000 selon leur collectif, et se trouvent être menacés d’exclusion de l’université de Cocody, au motif de n’avoir pas réussi à solder leurs inscriptions dans les délais impartis. Malgré les nombreuses médiations avec la présidence de l’université, aucune possibilité pour ces étudiants de régulariser leur situation auprès de la scolarité, même si une porte de sortie a été ménagée par la Présidence. Pour ceux qui le souhaitent, la présidence propose de reprendre l’année académique concernée, une solution que les non-inscrits refusent pour l’instant d’accepter.
L’affaire des 5000 étudiants menacés d’expulsion a suscité diverses réactions sur les réseaux sociaux. Le révérend Camille Makosso a même lancé un appel au chef de l’Etat pour éviter que ces non-inscrits soient exclus de l’université de Cocody, pour n’avoir pas été en mesure de solder leur inscription dans les délais indiqués, au titre de l’année académique 2017-2018 en Côte d’Ivoire. Si une porte de sortie très peu satisfaisante a été ménagée pour les étudiants concernés, ce problème qui n’est pas nouveau à l’université n’est pas encore pour autant résolu définitivement. Revenant sur la situation des 5000 non-inscrit, le responsable d’un collectif a indiqué que les étudiants n’étaient pas totalement responsables de cette situation. Pour ce dernier, les lenteurs administratives au niveau de la scolarité sont aussi responsables de ce retard pris par les étudiants pendant le processus d’inscription.
Les milliers d’étudiants ivoiriens menacés d’expulsion ont reçu l’assurance qu’ils ne seront pas radiés de l’université. En contrepartie, ils devront consentir à reprendre l’année académique concernée : «Nous leur avons signifié l’irrecevabilité de leur requête et leur avons offert une porte de sortie, qui est la réintégration», expliquait le mois dernier le Vice-président de l’université de Cocody. Mais les étudiants non-inscrits refusent de reprendre l’année académique comme exigée, souhaitant toujours la réouverture des inscriptions à titre exceptionnel. Pour le Vice-président du campus de Cocody, une telle solution reviendrait à cautionner la fraude et la corruption : «Accepter la réouverture des inscriptions pour l’année universitaire 2017-2018, c’est cautionner la tricherie, la fraude et accepter les actes d’incivilité que dénonce le chef de l’État», lance le professeur Affian Kouadio. Réagissant à la situation des non-inscrits, le responsable d’un collectif pointe du doigt les lenteurs administratives : « Plus de 5 000 étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire dans le délai prescrit par la scolarité centrale au titre de l’année académique 2017-2018 sont menacés d’exclusion par l’administration. Plusieurs étudiants sont victimes de la lourdeur administrative. En outre, les différentes facultés ne finissent pas à la même période, mais la scolarité centrale lance les inscriptions en même temps, sans tenir compte du décalage entre son calendrier et celui des facultés. Par conséquent, certains procès-verbaux arrivent en retard à la scolarité, ce qui empêche des étudiants de s’inscrire à temps». Ce dernier remet aussi en cause la solution proposée par l’université, une solution qui consiste à reprendre l’année académique, à défaut d’être expulsé : «Nous venons plaider auprès du président de la République afin qu’il se saisisse du dossier pour que des mesures soient prises en vue de la réouverture des inscriptions de l’année académique 2017-2018 pour soulager ces milliers d’étudiants en détresse».
L’appel de Makosso à Ouattara
«Nous apprenons avec stupéfaction que plus de 5.000 étudiants de l’université de cocody sont menacés d’expulsion conformément à un retard d’inscription de l’année 2017 -2018. Excellence, que deviennent ces étudiants avenir de notre pays et de leur famille. Pourquoi la direction de l’université opère de façon aussi radicale sans tenir compte des 12 années de sacrifice de ses jeunes ont consacrés à leur étude depuis leur tendre enfance. Un état à la responsabilité de protéger son avenir et l’avenir d’une nation est l’université et ses étudiants.», révélait le révérend. Pour l’université, les étudiants sont les principaux responsables de cette situation, car plusieurs délais avaient été accordés aux retardataires pour la régularisation de leur situation.