Corruption en Côte d’Ivoire – Si des projets ont été réalisés par la Côte d’Ivoire en termes de lutte contre la corruption, le pays est encore loin d’être un exemple à l’échelle mondiale. Pour Gnamien Konan, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire, il faudrait des solutions beaucoup plus drastiques pour endiguer ce phénomène. Et les principales mesures proposées par l’ancien membre du RHDP visent le président de la République. Selon l’opposant, l’exemple dans cette lutte doit être donné par la hiérarchie.
Engagée depuis des années dans la lutte contre la corruption, la Côte d’Ivoire a réalisé quelques progrès notoires dans le classement annuel dévoilé tous les ans par Transparency International. Selon le dernier rapport établi par l’organisation internationale non gouvernementale, la Côte d’Ivoire se hisse désormais à la 105e place du classement mondial, un tableau qui comprend au total 180 pays. Si le pays n’est pas encore dans le top 100 du tableau, son indice de perception de corruption s’est nettement amélioré au fil des années. Pour Gnamien Konan, il y’a encore des progrès à faire au niveau due la Côte d’Ivoire pour gagner le pari contre la corruption. Selon l’opposant ivoirien s’attaquer à ce mal qui ronge la société ivoirienne depuis le sommet de la pyramide, à savoir la présidence de la République. Ce mardi, l’opposant ivoirien a égrené une série de mesures pour lutter contre ce phénomène qui gangrène depuis des années le pays. Farouche opposant au projet de troisième mandat de Ouattara Alassane, le transfuge du parti au pouvoir suggère en tout six mesures phares pour combattre ce fléau depuis l’exécutif.
Pour Gnamien Konan, le président de la République doit donner l’exemple dans la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire. En dépit des progrès réalisés ces dernières années, le pays n’a pas encore intégré le top 100 du classement Transparency International qui mesure l’indice de corruption de 180 pays tous les ans. L’opposant ivoirien, plaide pour plus d’engagement de l’exécutif dans cette lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire :
«Il y’a un adage qui dit que le poisson pourrit toujours par la tête, alors pour vaincre la corruption , il faut exiger du Président de la République de Côte d’ivoire :
▪︎la suppression du fonds de souveraineté du Président qui ne sert qu’à l’achat des consciences…;
▪︎la déclaration et la publication obligatoire officielle du patrimoine du Président et celui de ses ayants droit ;
▪le rapatriement de la totalité de ses biens(argent, actions, maisons…) et de celui de ses ayants droit détenus à l’étranger ;
▪︎l’adoption d’une loi sur la procédure de gré à gré dans la passation des marchés publics ;
▪l’interdiction stricte pour le Président de percevoir des Commissions, rétrocommissions et toute autre forme de rétribution en dehors de son salaire ;
▪︎l’interdiction formelle au Président de la République de détenir pour lui-même et pour ses ayants droit, un compte bancaire à l’étranger.», indique ce lundi le président de la Nouvelle Côte d’Ivoire, par ailleurs porte-parole de la plateforme de l’opposition mise en place par Henri Konan Bédié.
Gnamien Konan, farouche opposant à Ouattara
Très actif sur l’actualité ivoirienne, l’opposant politique n’a pas manqué de réagir aux récents propos du chanteur Alpha Blondy. La star interplanétaire du reggae a récemment salué les efforts réalisés par le président Ouattara pour remettre la Côte d’Ivoire sur les rails, des éloges que Gnamien Konan a vivement critiquées : «La corruption a-t-elle reculé en Côte d’Ivoire? Le PIB a-t-il augmenté? Oui mais autant que la dette, svp! L’école a-t-elle été réparée ? A-t-on moins de 40 élèves par classe? Non plus de 100. Le chômage et la pauvreté ont-ils reculé? Le tribalisme a-t-il reculé? La démocratie a-t-elle avancé? La réconciliation est-elle réalisée? Donc si un Président est un bosseur, il peut faire adopter une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir?», s’est interrogé le président de la nouvelle Côte d’Ivoire, par ailleurs membres de la nouvelle plateforme de l’opposition crée il y’a quelques mois par Henri Konan Bédié.