Retour manqué de Soro – les réactions se multiplient au sein de l’opposition pour dénoncer les récents évènements qui ont marqué la scène politique ivoirienne. Le lundi 23 décembre, plusieurs partisans de Guillaume Soro ont été mis aux arrêts après des manifestations devant le domicile de ce dernier à Marcory. Dans une déclaration officielle, le groupe EDS a vivement protesté contre ces interpellations en masse.
Le mandat d’arrêt international lancé contre Guillaume Soro fait toujours la une de certains journaux ivoiriens. La raison, ce chapitre est loin d’être terminé puisque l’on assiste de part et d’autres à d’importantes révélations. Après l’annonce faite par le Procureur de la République, plusieurs opposants au régime actuel ont apporté leur soutien à l’ex-chef du parlement ivoirien dont l’avion n’a pu atterrir le lundi 23 décembre à Abidjan, comme l’avaient annoncé ses partisans dans un communiqué officiel. Actuellement en Espagne, l’ancien chef du parlement ivoirien reçoit encore le soutien de nombres d’opposants ivoiriens. Le groupement politique EDS, un des mouvements favorables et proches à l’ancien président Laurent Gbagbo, n’a pas manqué de réagir au mandat d’arrêt émis contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne. Le mouvement dirigé par George Ouégnin a élevé une vive protestation contre cette décision de la justice ivoirienne qui contraint Guillaume Soro à l’exil vers l’Espagne.
En Côte d’Ivoire, les soutiens se multiplient autour de Guillaume Soro qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le lundi 23 décembre dernier. Après le déroutement de son avion censé atterrir en début de semaine, le Procureur de la République a rendu public dans la soirée une déclaration indiquant que l’ex-chef du parlement ivoirien faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour plusieurs délits, atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire, recel et blanchiment d’argent, mais aussi détournement de fonds. Comme de nombreux opposants, EDS a marqué son étonnement dans cette information judiciaire visant Guillaume Soro : «C’est à ce moment que l’on apprend, avec étonnement, la saisine de la Justice, le vendredi 20 décembre 2019, par l’Agent judiciaire du Trésor à l’effet de poursuite contre M. Guillaume SORO, Président du GPS et ancien président de l’Assemblée Nationale, pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux publics. Ce détournement dans lequel trois autres personnes du bord de M. SORO sont aussi citées, porterait sur 1,5 milliards de nos francs…Suite aux mouvements d’humeur et aux manifestations de protestation occasionnés par la violente répression des forces de l’ordre, quinze (15) partisans de M. SORO ont été interpellés dont deux (02) députés du Groupe parlementaire Rassemblement, MM. Alain-Michel LOBOGNO et SORO Kanigui Mamadou, en flagrante violation de leur immunité parlementaire. Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté, au regard de tout ce qui précède, considère que toutes ces manœuvres orchestrées par le pouvoir ne visent qu’un seul but : Contraindre un citoyen ivoirien, de surcroit un responsable politique de premier plan à l’exil et l’empêcher de prendre part aux activités politiques de son pays», rapporte le mouvement pro-Gbagbo dans son communiqué.
George Ouégnin aux côtés de Soro
«Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté dénonce et condamne fermement cette violation flagrante de la Constitution ivoirienne qui dispose en son article 22 que « Aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil. Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté condamne la répression subie par les partisans du président Guillaume SORO et exige la libération immédiate et sans condition des personnes interpellées dont les deux parlementaires couverts par l’immunité parlementaire. Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté invite le Gouvernement à s’inscrire résolument dans la réconciliation nationale en créant les conditions de la décrispation qui passe par la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et législatives qui garantissent des élections justes, ouvertes, équitables et démocratiques en 2020.», lisons-nous dans le communiqué du mouvement EDS. Depuis la Haye, Charles Blé Goudé a lui aussi réagi au mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro en Côte d’Ivoire.