Perquisition chez Ouattara Issiaka – Le colonel Wattao est décédé dans la nuit du dimanche au lundi 7 janvier dernier à New-York. Peu de temps après le décès de l’ancien comzone, une perquisition a été effectuée au domicile du défunt à Abidjan, une intervention des forces de l’ordre qui a suscité une vive polémique. Mais à en croire les informations que nous avons reçus, cette perquisition n’aurait d’illégal, contrairement à ce que certains auraient pu penser.
Les perquisitions effectuées au domicile du commandant Wattao alimentent les débats en Côte d’Ivoire, d’autant plus que l’ancien comzone entretenait des relations plutôt cordiales avec Guillaume Soro. L’information a été rapportée par le responsable de communication de l’ancien chef du parlement ivoirien sur les réseaux sociaux. Les perquisitions effectuées au domicile du défunt n’auraient pourtant rien d’illégal, à en croire certaines sources. Plusieurs infos avaient circulé sur la toile concernant cette perquisition, d’autant plus que l’ancien comzone entretenait des relations plutôt cordiales avec Guillaume Soro, présenté comme l’un des principaux leaders de la rébellion ivoirienne. Certains sont mêmes allés jusqu’à supposer une possible implication du colonel décédé dans le supposé projet de déstabilisation contre l’actuel régime. Très actif sur l’actualité ivoirienne, le journaliste Saïd Penda a enquêté sur ces perquisitions effectuées dans les résidences du commandant Wattao.
«24h après le décès de Wattao, le Colonel Dembele Bassaro fait perquisitionner sa résidence, sur ordres du Ministre de la Défense. Toutes les résidences de Wattao seront ainsi fouillées.», révélait le chargé de communication de l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro. Ces perquisitions qui interviennent dans un contexte de tension entre Pro-Soro et le pouvoir actuel, n’ont pas manqué de susciter quelques réactions. Selon le journaliste Said Penda qui a enquêté sur l’affaire, cette perquisition n’aurait rien d’illégal : «A l’issue de mon investigation, il apparaît que le domicile de Wattao n’a jamais été perquisitionné. Le colonel-major n’était soupçonné de rien pour que son domicile fasse l’objet de perquisition, encore moins pouvait-on redouter que son cadavre constitue une quelconque menace qui justifierait une telle mesure, qui ne peut être ordonnée que par un juge. Par contre, à l’annonce du décès d’Issiaka Ouattara alias Wattao, les autorités militaires qui savaient qu’il détenait plusieurs armes dans son domicile pour des raisons de sa protection personnelle et parfois par simple passion et fascination pour les armes -dont il était d’ailleurs ce qu’on appelle un collectionneur- ont décidé de récupérer toutes les armes dans son domicile de Marcory (Abidjan), pour éviter que ces armes ne tombent entre les mains de personnes malintentionnées.», révèle l’homme de médias. Saïd Penda d’ailleurs dénoncé le manque de professionnalisme de certains journalistes qui se sont hasardés à annoncer cette perquisition en établissant un lien avec les menaces de déstabilisation de la Côte d’Ivoire récemment évoquées par le Procureur de la République : «Tout le reste n’est que rumeurs colportées par des personnes à l’esprit pervers ; rumeurs elles-mêmes relayées par des journalistes incompétents et/ou paresseux. Dans le cadre de cette investigation j’ai interrogé la justice, l’état-major des armées, des éléments de la garde postée au domicile de Wattao et des membres de la famille du défunt haut gradé».
Une fouille sans lien avec l’affaire Soro
«Perquisition chez le Colonel-major Issiaka OUATTARA dit wattao: La descente d’agents dans ses résidences obéit à un seul objectif : récupérer tous matériels militaire qui s’y trouve. C’est une pratique courante dans l’armée. Quand un soldat décède, l’armée y déploie des éléments pour récupérer tout équipement militaire. Cela, pour éviter que dans un cafouillage, des armes disparaissent. Rappelons qu’il a été commandant en second du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), commandant de la Garde Républicaine, Colonel major.», a révélé sur les réseaux sociaux le dénommé Assane Coulibaly Keita, par ailleurs membre fondateur du groupe Police Secours. Le corps du colonel décédé devrait être rapatrié en Côte d’Ivoire d’ici quelques jours, où un hommage lui sera rendu par l’Etat-Major des forces armées de Côte d’Ivoire.