Retrait de Ouattara Alassane – A la surprise générale de nombre de ses partisans, et même de certains cadres de son parti, Ouattara Alassane a annoncé dans la journée du jeudi qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu le 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire, une décision qui met fin aux nombreuses incertitudes nourries autour du candidat qui défendra les couleurs du RHDP lors de ce scrutin.
Kobenan Kouassi Adjoumani a rendu hommage au président Ouattara Alassane, peu de temps après son discours historique tenu devant les deux chambres parlementaires du pays et les membres de son gouvernement, dans la ville de Yamoussoukro le jeudi. Le président ivoirien, après avoir longtemps entretenu le mystère autour de sa candidature à la prochaine élection présidentielle ivoirienne, a décidé de ne pas se porter candidat en octobre prochain au scrutin présidentiel qui aura lieu en Côte d’Ivoire. Une décision qui a été saluée sur la scène nationale comme sur la scène internationale, notamment par Emmanuel Macron. Dans un tweet, le président français a salué la décision d’un homme de parole qui s’était engagé à transmettre le pouvoir à une nouvelle génération politique en Côte d’Ivoire. Ministre de l’agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani a rendu vibrant hommage au président ivoirien pour cette courageuse décision qu’il a prise, concernant le passage du flambeau à une nouvelle génération. Toutefois, le président ivoirien a fait part de sa disponibilité à servir son pays après son retrait officiel de la vie politique ivoirienne. Le candidat du RHDP ne sera donc pas Ouattara Alassane, mais une personnalité issue de la nouvelle génération. Aujourd’hui, tous les regards se tournent vers le premier Gon Coulibaly présenté comme le successeur naturel du président ivoirien en 2020.
«Alors que personne ne s’y attendait, du moins maintenant, le Président Alassane Ouattara a fait une annonce qui a provoqué un véritable séisme politique et dont les effets ont été ressentis aux quatre coins du territoire national et même au-delà. Avec humilité mais avec grandeur, avec élégance et surtout avec responsabilité et courage, le Président Alassane Ouattara a décidé, sans aucune contrainte, sans la moindre pression de renoncer à un droit légitime : celui de briguer un autre mandat à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Et pourtant le riche bilan qu’il venait de livrer devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès à Yamoussoukro, ce jeudi 05 mars 2020, lui donnait toute la légitimité pour solliciter un autre mandat. De même, la Constitution de la troisième République lui donnait de façon incontestable le droit de se porter candidat en octobre prochain.», rapporte le ministre de l’agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani. Contrairement à certains opposants qui affirment que cette décision n’a rien d’historique, le porte-parole du RHDP réaffirme haut et fort que la nouvelle constitution autorisait le président ivoirien actuel à briguer deux nouveaux mandats en Côte d’Ivoire. Pourtant, «En dépit de tout, le Président Alassane Ouattara a décidé de se retirer de la course à la présidentielle de 2020, pour passer le témoin à une nouvelle génération. Le faisant, il démontre devant tous qu’il est un homme de parole. Car cet engagement de ne pas se porter candidat, le Président Alassane Ouattara l’avait plusieurs fois évoqué. Par l’acte qu’il vient de poser, il donne vie à cette promesse. Il a respecté sa parole et cela est tout à son honneur.», poursuit le ministre de l’agriculture.
‘‘Ouattara n’est pas un assoiffé de pouvoir’’
«C’est un tournant décisif, c’est une importante décision qui nous a noué la gorge, serré notre cœur et provoqué quelques chaudes larmes. Le père du second miracle ivoirien a décidé de passer la main. Assurément, le Président Alassane Ouattara aura démontré jusqu’au bout qu’il demeure le plus illustre et le plus digne des successeurs du Président Houphouët-Boigny. L’acte qu’il vient de poser achève en effet de convaincre qu’il n’a jamais été un assoiffé du pouvoir, qu’il ne voulait pas le pouvoir pour son mérite et sa gloire personnelle.», poursuit Adjoumani.