Coronavirus en Côte d’Ivoire – La Côte d’Ivoire qui a enregistré son tout premier cas de la maladie compte désormais quatre malades de l’épidémie, selon un dernier bilan établi par le ministère de la santé. Dans son communiqué le ministère a invité les ivoiriens à respecter les mesures sanitaires prises. Un conseil spécial sur l’épidémie s’est d’ailleurs tenu ce lundi 16 mars, conseil présidé par Ouattara Alassane.
Pour Gnamien Konan, le gouvernement ne mesure pas encore la gravité de la crise sanitaire liée à la présence du Coronavirus sur le territoire ivoirien. Un peu plus d’un mois après une fausse alerte, la Côte d’Ivoire a connu son premier cas de l’épidémie la semaine dernière. Un ressortissant ivoirien revenant d’Italie a été contrôlé positif à la maladie avant d’être placé en confinement dans un centre spécialisé au CHU de Treichville. Si les proches de ce dernier ont été contrôlé négatifs, le ministère de la santé vient de notifier trois nouveaux cas de Coronavirus en Côte d’Ivoire. Selon le communiqué les quatre malades en question seraient dans un état quasi stable. Pour l’heure, aucune mesure de confinement n’a été prise par le gouvernement ivoirien pour éviter les risques de propagation de cette pandémie qui frappe le monde depuis décembre dernier. Ancien ministre de la fonction publique, Gnamien Kona n’a pas manqué de dénoncer le laxisme du gouvernement dans la gestion de cette crise sanitaire de portée mondiale. A en croire l’ancien ministre ivoirien, l’Etat serait beaucoup plus préoccupé par la réforme constitutionnelle voulue par Ouattara, plutôt que de faire face à la crise sanitaire susceptible de naitre en Côte d’Ivoire, avec ces nouveaux cas contrôlés positifs à la maladie.
«Je ne sais pas ce que fait exactement notre gouvernement face à la pandémie du CORONAVIRUS, mais j’ai le sentiment que ses préoccupations actuelles sont vraiment ailleurs. Et c’est dangereux et risqué pour le pays. Oui à ce stade, il faut fermer provisoirement les établissements scolaires et les universités, réduire les regroupements de personnes. Ce que tous les pays font. Pourquoi notre gouvernement RHDP ne le fait pas?», a indiqué ce lundi Gnamien Konan , ancien ministre de la fonction publique. Désormais dans l’opposition, l’ancien ministre ivoirien estime que le gouvernement ferait uniquement de sa priorité du moment la révision constitutionnelle qui devait permettre au président élu de nommer tout simplement son vice-président : «Je soupçonne notre gouvernement d’avoir pour priorité la modification de la constitution et du code électoral. Il ne veut prendre aucune mesure qui puisse empêcher deux tiers du parlement de se réunir en congrès. Car le gouvernement ne pourra plus clairement modifier la constitution et le code électoral après le 31 mars ( art 2 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance). Ainsi pour des calculs politiciens, le RHDP met la vie des Ivoiriens en danger. C’est plus qu’irresponsable. J’ai toujours dit qu’un pays, ce n’est pas une banque ou une entreprise. Pour le diriger, il faut l’aimer. L’aimer plus que soi même.», poursuit l’ancien ministre. Pour l’heure, aucune mesure de confinement n’a été encore annoncée en Côte d’Ivoire, alors que le pays vient d’enregistrer son quatrième cas de Coronavirus. L’inquiétude gagne du terrain au sein de la population, d’autant plus que l’un des quatre malades diagnostiqués en Côte d’Ivoire est une ivoirienne qui n’était pas rentré de voyage d’un des pays touchés par l’épidémie, ce qui n’est pas le cas des trois autres.
Halte aux fausses informations
«Un message circule inbox qui met en garde contre un vaccin qui existerait contre le coronavirus. Qui se donne la peine de « fabriquer » de telles rumeurs? Il n’existe à ce jour AUCUN VACCIN contre ce virus! Une vidéo montre un « tradipraticien » qui donne sa recette pour lutter contre le coronavirus. Mais qu’il guérisse déjà le palu qui ravage les populations avant de prétendre guérir le coronavirus», indique pour sa part la productrice Hanny Tchelley avant d’inviter les ivoiriens à respecter les consignes sanitaires.