Coronavirus : Jean Bonin s’oppose à la fermeture des bars et restaurants

Covid-19 Côte d’Ivoire – A l’instar de nombreux pays touchés par l’épidémie Covid-19, la Côte d’Ivoire a pris une série de mesures pour freiner l’avancée du virus sur le territoire national. Les rassemblements pouvant réunir une cinquantaine de personnes ont été interdits sur l’ensemble du territoire national. Le gouvernement ivoirien a également pris la décision de fermer bars et restaurants sur l’ensemble du territoire, une mesure que ne partage pas véritablement le juriste ivoirien Jean Bonin.

Le Coronavirus en Côte d’Ivoire continue sa progression en dépit des mesures préventives prises par le gouvernement pour freiner l’avancée de l’épidémie. Les frontières terrestres, aériennes et maritimes du pays ont été fermées. Plusieurs commerces susceptibles de réunir du monde, comme des restaurants, ont également mis la clé sous le paillasson. L’état d’urgence a été décrété sur l’ensemble du territoire national par le président ivoirien qui a instauré un couvre-feu entre 21h et 5h du matin. Des mesures plus drastiques ont été prises avec l’évolution de l’épidémie sur le territoire national. Le confinement de la capitale économique ivoirienne, foyer de l’épidémie du nouveau coronavirus en Côte d’Ivoire, est officiellement entré en vigueur depuis le dimanche 29 mars dernier. Si l’ensemble des mesures prises par le gouvernement ont été saluées par les ivoiriens en majorité, un juriste ivoirien estime cependant que certaines décisions prises par l’exécutif dans le cadre de cette lutte sont pour le moins insensées. Jean-Bonin, proche de Pascal Affi N’Guessan, s’est fortement opposé à la fermeture des bars et restaurants. Comme il fallait s’y attendre, le pro-Affi  a donné les raisons de son opposition à cette décision prise il y’a quelques jours par le chef de l’Etat.

«Je suis résolument contre la fermeture actuelle des bars et restaurants…  Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus le gouvernement a décidé de la fermeture des bars, maquis et autres restaurants. J’imagine que l’objectif étant d’éviter les rassemblements de plus de 50 personnes.  Si vraiment tel est le cas, alors il faudrait aller au bout de la logique et fermer également les gares routières, les transports en commun, les banques, les marchés, les supermarchés, les centres d’établissement des permis de conduire, passeport et autres cartes grises… Or, cette mesure n’a pas été étendue à ces secteurs d’activité a qui il a simplement été demandé de s’organiser pour faire respecter les mesures barrières telles que la distanciation sociale et le lavage des mains.  Ainsi, il a été demandé aux entreprises de transports en commun, taxi, woro woro, Gbaka de ne transporter que la moitié de leurs capacités de chargement pour éviter les contacts rapprochés. C’est une excellente décision.», indique le partisan de Pascal Affi N’Guessan. Pour le juriste ivoirien, le gouvernement aurait pu demander aux tenants de restaurants d’adapter leur capacité de réceptions aux exigences du moment. Plutôt que de recevoir du monde, les restaurants pourraient très bien ouvrir en limitant leur capacité d’accueil à 50 clients, la lutte contre le Coronavirus interdisant les rassemblements de plus de 50 personnes.

Permettre aux restaurants d’ouvrir

«Là où le bât blesse c’est que ces mesures de précaution sont refusées aux restaurants sans qu’on en sache exactement les raisons objectives. C’est d’autant plus incompréhensible qu’on peut très bien également demander aux restaurateurs de réaménager leurs espaces afin de ne recevoir que la moitié de leur capacité d’accueil.  De la sorte, un restaurant qui habituellement recevait 100 clients n’en recevrait que 50. En agissant ainsi on sauve des emplois et on permet à l’activité économique nationale de se poursuivre dans le respect des mesures arrêtées. Il ne faut pas oublier qu’il y a en Côte d’Ivoire plus de 500 000 bars, restaurants et maquis… Mon principe de base est que nous devons tous être égaux devant les charges publiques prises dans l’intérêt général. Or, l’interdiction infligée aux restaurants rompt manifestement cette égalité.», a poursuivi Jean Bonin dans son analyse. Avec une hausse quotidienne du nombre de cas, la réouverture des restaurants sera difficile.

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