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Reforestation : que fait le gouvernement ?

Déforestation en Côte d’Ivoire – Les impacts de la dégradation du couvert forestier ivoirien sont aujourd’hui visibles par tous. Lors des intempéries ou pendant les périodes pluvieuses, il n’est pas rare d’assister à des glissements de terrains dans certaines régions du pays. Aussi la récurrence des inondations figure parmi les conséquences directes de la dégradation de la couverture forestière en Côte d’Ivoire. Une stratégie nationale de reforestation a été initiée par le gouvernement ivoirien en mai 2018 lors d’un conseil des ministres. Sur le terrain, le gouvernement multiplie également les efforts dans la lutte pour la préservation des forêts classées.

La reforestation en Côte d’Ivoire figure parmi les priorités actuelles du gouvernement ivoirien. Ces trente dernières années, la couverture forestière en Côte d’Ivoire s’est considérablement dégradée. Selon une étude menée par le BNETD, le taux de conservation forestière est passé de 25 à 11% lors des cinq dernières années. Toujours selon une étude menée par le Bnetd, le taux de déforestation reste plus élevé dans les forêts classées que dans les aires protégées. Pour le ministère des eaux et forêts, cette situation s’expliquerait par le manque de rigueur dans la surveillance des forêts classées en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les réserves nationales ivoiriennes ne sont pas épargnées par les phénomènes de braconnage et d’orpaillage clandestin. Il y’a quelques mois, 11 personnes étaient interpellées par les agents du centre de gestion de la SODEFOR dans la ville de Korhogo, alors que les activités aurifères avaient été formellement interdites dans la forêt classée de Badénou, une localité située près de la capitale de la cité du Poro. Les causes de la déforestation sont nombreuses. Pour faire face à la déforestation, une politique nationale de reforestation a été initiée par le gouvernement, dans le cadre d’une nouvelle stratégie adoptée en mai 2018 en conseil des ministres.

La reforestation en Côte d’Ivoire a fait l’objet d’une attention particulière du gouvernement en mai 2018, notamment lors de l’adoption d’une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la déforestation. La Sodefor, société de développement des forêts, s’est au cours des dernières années, fortement consacrée à la préservation de la couverture forestière du pays. Mais ces dernières années, force est d’admettre que les nombreuses stratégies de préservation des forêts ivoiriennes, ont été en deça des objectifs fixés, comme l’illustre parfaitement un rapport du Bnetd dévoilé par le ministère des eaux et forêts : «le taux de déforestation au cours des dix dernières années a été particulièrement élevé dans les forêts classées qui enregistrent plus de 4% par an contre 0,33% pour les parcs et réserves et 3,61% pour le domaine forestier protégé». La politique de reboisement en Côte d’Ivoire, exclusivement confiée à la Sodefor, se décline en plusieurs axes : «Pendant longtemps le reboisement a constitué l’activité majeure de la SODEFOR. Ces activités se sont articulées autour de la production des plants de qualité (pépinières) et les plantations (mécanisée et manuelle).  Production de semences forestières. La qualité des semences utilisées a été fortement améliorée par les essais de provenances, la sélection de parcelles semencières et de peuplements semenciers naturels, la sélection de clones et la mise en place de vergers à graines. Les principaux résultats se présentent comme suit :  317,13 ha de Parcelles semencières (Teck, Acajou, Assamela, Bété, Cedrela, Gmelina, Fraké, Framiré, Niangon) ; 14 ha de vergers à graines de Teck ; 2 centres de bouturage d’une capacité de plus de 10 millions de plants ont été créés à Oumé, à cela s’ajoutent des pépinières volantes dont la capacité est liée à la superficie à reboiser», explique la Société de développement des forêts.

Préservation des forêts classées

La stratégie du gouvernement dans le cadre de la reforestation en Côte d’Ivoire s’est traduite ces dernières années par une surveillance plus accrue des forêts classées. En décembre dernier, les agents de la Sodefor mettaient la main sur 11 orpailleurs clandestins accusés d’avoir décapé des centaines d’hectares de forêts dans la localité de Badénou, localité située proche de Korhogo.

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