Présidentielle 2020 : Affi N’Guessan annonce sa candidature au FPI

Candidat FPI – contrairement au RHDP qui a déjà désigné son candidat à la prochaine élection présidentielle, le front populaire ivoirien n’a toujours pas choisi celui ou celle qui défendre ses couleurs le 31 octobre prochain en Côte d’Ivoire. Cette situation est en grande partie liée à la crise que le parti traverse depuis des années, une crise qui s’est accentuée avec le timide retour de Laurent Gbagbo sur la scène politique ivoirienne suite à son acquittement prononcé en janvier 2019 par les juges de la chambre de première instance. Alors que l’unification du parti traine, Pascal Affi N’Guessan a annoncé sa candidature en 2020 pour le compte du FPI.

Le front populaire ivoirien ne souhaite pas rater le rendez-vous électoral de 2020. Sauf changement de dernière minute, les ivoiriens seront appelés à désigner leur candidat à la prochaine élection présidentielle prévue pour octobre prochain. Le parti au pouvoir a, à cet effet, désigné son candidat pour cette échéance électorale importante. C’est le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, qui se chargera de défendre les couleurs du parti unifié à la prochaine élection présidentielle. Au PDCI RDA, Henri Konan Bédié a récemment été sollicité par la direction pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, une mission que l’ancien dirigeant ivoirien a tout naturellement accepté. Sans surprise, Henri Konan Bédié sera le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle. Mais le FPI, troisième grande formation politique du pays, n’a toujours pas désigné son candidat aux prochaines élections présidentielles.

Interrogé sur la présidentielle d’octobre 2020, Pascal Affi N’Guessan révélait il y’a quelques mois, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique : «Nous n’en sommes pas encore à ce stade. La priorité est l’unité du FPI. Nous aborderons ensuite la question de l’élection de 2020, à laquelle nous devons nécessairement participer pour mettre fin à la situation dramatique dans laquelle est notre pays… C’est vrai. Dans l’hypothèse où nous avons réussi à régler tous les problèmes d’ordre judiciaire, à La Haye comme en Côte d’Ivoire, et qu’il peut être candidat, je n’y vois aucune objection, et je serai son colistier. Dans le cas contraire, l’idée est que je sois le candidat du FPI avec un colistier que nous choisirions ensemble», expliquait le président du front populaire ivoirien au cours d’une interview. Récemment invité par Afrique Médias, l’ancien premier ministre ivoirien a confirmé son intention de briguer la magistrature suprême en 2020 pour le compte du FPI, mais sous certaines conditions : «Je suis le président du parti. Je suis aussi prêt à ne plus figurer dans la direction du parti. Ça fait 19 ans que je suis au sein du parti. Mais tant que la dissidence utilisera les moyens antidémocratiques pour me faire partir, je résisterai. (…) Ce n’est pas parce que Gbagbo est là que je ne dois pas avoir envie d’être candidat. Les dissidents veulent que je rampe. Moi, je ne rampe pas. Si Gbagbo dit qu’il est candidat je me rends et je l’accompagne. Mais s’il n’est pas candidat, je suis candidat. Je suis débout pour accompagner Gbagbo et c’est débout que je suis candidat. Il ne faut pas opposer ma candidature à Laurent Gbagbo Nous devons nous mettre ensemble. Il faut taire nos divergences pour permettre à notre parti de poursuivre le travail stoppé en 2011. Je suis ouvert.», a fait savoir le président du front populaire ivoirien.

Un candidat unique FPI-PDCI ?

«Car l’essentiel, c’est que M. Alassane OUATTARA ne sera plus candidat lors du prochain scrutin présidentiel du 31 Octobre 2020 ! C’est donc le lieu de réfléchir et de mettre en œuvre maintenant nos propres stratégies pour contrer celles du RHDP…En effet, soit les Présidents Laurent GBAGBO et Henri Konan BEDIE s’accordent sur une personnalité, avec un ou deux suppléants en réserve, et ils parviennent à convaincre leurs partisans et sympathisants de ces choix ; soit les deux Présidents parrainent une élection primaire commune pour désigner le ou les candidat(s) unique(s) de l’opposition.», expliquait Boga Gervais.

Retour en haut