Doumbia Major note une évolution de la commission électorale indépendante

by Kohan Kioshiko

Révision de la CEI – Malgré une révision de la commission électorale indépendante, l’opposition ivoirienne continue toujours de protester contre la nouvelle CEI dirigée par le représentant du conseil supérieur de la magistrature. Pour Doumbia Major, les choses ont pourtant évolué à la commission électorale indépendante, depuis les premières élections organisées sous Bédié en 1995 à aujourd’hui. A quelques semaines de tenue du premier tour, l’opposition ivoirienne, notamment le PDCI, est monté au créneau pour exiger un audit international de la CEI avant le scrutin présidentiel.

La nouvelle commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire, continue d’attiser les tensions à quelques semaines de la tenue du premier tour de la prochaine élection présidentielle. Sur les 44 candidatures reçues, seules 4 ont été validées par le Conseil Constitutionnel, parmi lesquelles la candidature du président sortant Ouattara Alassane. A l’approche du scrutin présidentiel, Guillaume Soro, écarté de la présidentielle, avait appelé à un audit international de la nouvelle liste électorale. Cette nouvelle liste électorale avait suscité une colère noire chez certains partisans de l’opposition, notamment en raison du retrait du nom de l’ancien président Laurent Gbagbo. Après Guillaume Soro, c’est au tour de l’ancien dirigeant ivoirien, Henri Konan Bédié, d’exiger un audit international de la nouvelle liste électorale dévoilée par la CEI. Pour le président du CPR, il serait disproportionné de ne pas admettre que des efforts ont été faits au niveau de la mise en place de la nouvelle commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire.

La CEI, dans sa composition actuelle, est-elle en mesure de garantir des élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire ? Pour Doumbia Major, il est important de rappeler que la CEI actuelle a connu d’énormes progrès, comparé aux années précédentes : «Les conditions de garantie democratique et de transparence de l’élection présidentielle, sont aujourd’hui mieux qu’en 1995, lorsque Bédié était au pouvoir et qu’il faisait organiser l’élection présidentielle. Quand il était au pouvoir aucun parti politique ni association n’avait le droit de regard sur le déroulement de l’élection. C’est l’administration, à travers le ministère de l’intérieur et de l’administration du territoire que dirigeait Émile Constant Bombet, qui organisait l’élection présidentielle et les autres scrutins. Aujourd’hui les partis politiques et la société civile sont au début et à la fin du processus électoral, (de l’établissement des listes au dépouillement), et ce sont les signatures de ces observateurs multiples qui valident la régularité et la sincérité de l’élection. Si malgré cette évolution, comparativement à ce que lui-même faisait en matière d’élections, Bédié refuse de participer à l’élection présidentielle, sous prétexte que la CEI actuelle ne garantit pas la transparence de l’élection présidentielle, c’est qu’il a un autre problème à régler.», rapporte le président du CPR. Doumbia Major a également profité de l’occasion pour répondre aux opposants qui réclament la nomination d’une personnalité de l’opposition à la tête de la commission électorale indépendante : «La transparence de l’élection n’est pas garantie par le fait que l’opposition ait le contrôle des présidences ou vice présidences des CEI locales, mais par la présence d’opposants et de structures indépendante de la société civile au sein de l’instance qui organise désormais les élections  en Côte d’Ivoire.»

Réviser de nouveau le fichier électoral 

«…Je voudrais, chers militants, militantes, sympathisants et sympathisantes du PDCI- RDA, Chers Ivoiriens et Ivoiriennes, vous rassurer que tous les moyens démocratiques et constitutionnels, en vigueur en Côte d’Ivoire, seront utilisés pour exiger et obtenir : -l’application effective de l’Arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) du 15 juillet 2020 relatif au choix par les Organisations de la Société Civile et les partis politiques de l’opposition de leurs représentants dans la Commission Centrale de la CEI et la reprise des élections des CEI locales avant toute élection ; -l’audit international de la liste électorale, avant l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, surtout que le Président de la CEI a avoué que la liste électorale 2020 comporte 3% d’anomalies.», révélait Henri Konan Bédié.

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