Manifestation contre le régime RHDP – A l’approche du scrutin présidentiel, l’opposition ivoirienne multiplie les pressions politiques contre le pouvoir. Bien avant l’organisation du meeting du stade Felicia, l’opposition ivoirienne, avec à sa tête Henri Konan Bédié, avait appelé les ivoiriens à la désobéissance civile, pour contraindre le régime actuel à rebrousser chemin sur le maintien des élections présidentielles pour le 31 octobre. Mais cet appel de l’opposition ivoirienne n’a malheureusement rencontré aucun succès.
L’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne n’a pas été véritablement suivi. Dans le cadre des actions contre le régime ivoirien, l’opposition avait annoncé une série d’actions parmi lesquelles l’appel à la désobéissance civile. Pour Doumbia Major, président du congrès panafricain pour le renouveau, les ivoiriens n’ont pas suivi cet appel pour la simple raison que les initiateurs n’ont pas montré l’exemple. Le président du Cpr fait allusion à Henri Konan Bédié, président du Pdci Rda. Pour le premier responsable du Cpr, Henri Konan Bédié aurait du montrer la voix de la désobéissance civile en renonçant à ses rentes viagères estimées à plus d’une dizaine de millions de francs Cfa. Pour Doumbia Major, le président du Pdci aurait également dû montrer la voie à travers ses fils qui travaillent dans les différentes administrations, en les invitant à rester chez eux.
Pour faire pression sur le régime ivoirien, l’opposition ivoirienne avait appelé à la désobéissance civile la semaine dernière. Mais les ivoiriens se sont montrés très peu sensibles à cet appel lancé par les opposants de Ouattara Alassane. Pour Doumbia Major, la réticence des ivoiriens à cet appel a une bonne raison : «Toi tu crois qu’on est dans l’Inde coloniale, au temps de Ghandy ? Il faut mettre à jour ton logiciel. Tu ne vas pas au travail sans motif valable tu es remplacé automatiquement sans même passer par le conseil de discipline. Bédié va nourrir ta famille avec une partie de sa rente viagère. Une affaire où lui-même ses enfants vont au travail, c’est le travail des enfants des autres ils veulent gâter ? Des vieux gâteux qui vivent sur dos du peuple, se nourrissent à la mamelle de la République et qui se sont garantis des salaires à ne rien faire, qui demandent aux autres de se faire renvoyer et licencier, pour les aider à prendre le pouvoir. Moi je vais suivre Bédié et les Guikahue dans leurs errements de désobéissance civile, le jour où ils vont écrire au trésor public pour dire qu’ils renoncent à leurs rentes. Qu’ils demandent à ce que le montant de leur rentes viagères soit versé sur le compte du filet social ou du ministère de la santé pour servir à la construction de dispensaires pour les pauvres. En solidarité au peuple et pour marquer leur adhésion à la désobéissance civile, qu’ils renoncent publiquement à leurs salaires et rentes. Ainsi on verra qu’ils sont sérieux dans leur affaire.», a déclaré le président du CPR.
Soro dans l’attente de ses rentes viagères ?
Si le président Bédié a la possibilité de renoncer à ses rentes viagères dans le cadre de la désobéissance civile, ce n’est guère le cas pour Guillaume Soro qui ne les auraient pas encore touchées, à en croire certains membres de son entourage actuel : «A force de vouloir se jouer les victimes, on finit par être RIDICULE . Les affirmations du directeur de la Communication de Monsieur Guillaume Soro sur un prétendu blocage de ses indemnités frisent une méconnaissance des textes ou relèvent purement de la mauvaise foi. Il devrait savoir que c’est à partir de 55 ans que l’on commence à bénéficier d’une rente viagère en tant qu’ancien Premier Ministre. Par ailleurs, le Président Alassane Ouattara a commencé à toucher ses indemnités d’ancien Premier Ministre en 2000, quand Guillaume Soro était encore étudiant. Apparemment toute leur stratégie politique aujourd’hui se résume à la victimisation sur fond d’intoxication et de manipulation» .