Jean Jacques Kouamé alias JJK : l’artiste ivoirien sur les plus hautes marches du Festival de Cannes

Fatou Touré

Jean Jacques Kouamé l’un des fondateurs du coupé décalé avait entamé, aux lendemains de la mort de Douk Saga leur chef de file officiel, une carrière solo marquée d’emblée par son fameux morceau « Scenario Acte I, II et III » qui résonne aujourd’hui comme un titre prémonitoire.

JJK comme on le nomme semble avoir franchi un autre cap dans sa carrière professionnelle. Après la musique et le business il se lance avec succès dans le cinéma.
Jean Jacques Kouamé alias JJK est un homme accompli aux casquettes de chanteur, d’hommes d’affaires et de producteurs de films. Dans la discrétion totale il avait entamé une carrière de cinéaste, information que le public a découverte il y a quelques jours au Festival de Cannes où le précurseur du Coupé décalé a fait son entrée. La prophétie du scenario en marche.

Une présence remarquée au Festival de Cannes

L’artiste ivoirien aura fait une apparition assez surprenante au Festival de Cannes pour être remarquée par tous ses fans et le peuple ivoirien. C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture de ce festival français du cinéma mondial, le plus prestigieux d’entre les festivals. JJK comme on le surnomme est monté sur les marches de Cannes comme une Star d’Hollywood, costume noire impeccable assorti d’un nez papillon et de lunettes noires. Une présence très remarquée et remarquable appréciée par les internautes qui le voient ainsi rentrer dans la cour des grands. Mais si l’on est fier de voir parader notre grand et beau Jean Jacques Kouamé parmi les plus grosses stars du cinéma mondial une question reste en suspens : que fait-il à ce rendez-vous du cinéma mondial ?

JJK une histoire de scenario Acte I , Acte II et Acte III

L’on le sait, depuis près de dix ans maintenant, l’artiste avait laissé un peu en rade sa carrière musicale pour s’engager dans des affaires très prospères. Après ses scenarii Acte I, Acte II et Acte III, il s’était un peu effacé du showbiz se contentant de quelques apparitions comme dans le feat avec Diby Dobo et Lynsha « Love me » ou encore dans ses rares singles qu’est « Le pas du brave » paru en 2012. En effet il menait une florissante carrière d’hommes d’affaires avec sa société Glory Shipping spécialisée dans l’importation et la commercialisation de poissons et de volailles. Dans le prolongement de cette entreprise, le business man et artiste ivoirien avait créé Glory Financial Group Holding une plateforme de financement.

Après la musique et les affaires JJK se lance dans le monde du spectacle

Par le biais de sa société Glory Financial Group Holding, Jean Jacques Kouamé s’est lancé dans le cinéma en partenariat avec des groupes asiatiques. Il déclarait à cet effet dans les colonnes de l’Intelligent d’Abidjan : « Je suis capable de mettre en contact les gens avec les banques de financement asiatiques qui peuvent financer le projet ». Pour élargir son réseau de partenariats et étoffer son carnet d’adresses dans le domaine cinéma notre artiste et businessman s’est envolé pour la ville de Cannes pour la clôture de son festival.

De belles rencontres avec un parterre de personnalités

A Cannes Jean Jacques Kouamé s’est retrouvé dans un remue-ménage d’applaudissements maniérés, de flash photos mitrailleurs, de petits affairés et d’élégance. Il est rentré dans la cour des grands comme on le dit ! A cette occasion il aura fait la connaissance de l’acteur français Eebra Toore, l’une des célébrités de cette édition 2017. Il se dit que les partenaires asiatiques et européens de Jean Jacques Kouamé sont carrément bluffés par l’acteur frenchie de 47 ans. Avec ce collaborateur crédible JJK aurait réussi a définitivement convaincre les investisseurs associés à son projet de film.

Une belle opportunité pour le cinéma ivoirien

Avec l’offensive cinématographique de Jean Jacques Kouamé c’est tout le cinéma ivoirien qui entrevoit une lueur d’espoir. L’artiste du coupé décalé ne fait visiblement pas dans les détails, lui qui commence sur les plus hautes marches du certainement plus grand festival de cinéma du monde. Le cinéma ivoirien qui souffre d’un manque criard de financements et de producteurs pourrait obtenir de cette démarche de JJK un peu plus de regards sur ses initiatives et à court terme espérer une autre nomination après Aya de Yopougon.
Jean Jacques Kouamé nourrit beaucoup d’ambitions pour le cinéma ivoirien et pour sa propre carrière. De plus en plus ingénieux et ambitieux, il réussit à s’introduire parmi les clubs les plus selects dont celui des habitués du Festival de Cannes. Un professionnalisme et un sens de l’entrepreneuriat qui pourraient interpeller plus d’un parmi ses pairs de la musique ivoirienne qui ne semblent pas avoir de projets à long terme, englués dans des scandales et des histoires dignes de la vie de Louga.

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