Le Cameroun, le géant de l’Afrique centrale, compterait aujourd’hui 23.248.044 habitants et plus de 200 langues locales.
Parmi celles-ci nous avons 60 ethnies appartenant au groupe afro-asiatique, 2 au groupe nilo-saharien et 213 au groupe nigéro-congolais. En plus de ces dialectes nous avons des langues étrangères officielles comme le Français et l’Anglais et un argot le Pidgin qui a sa forme française et anglaise. Parmi ce nombre impressionnant de langues, certaines se dégagent pourtant comme les plus parlées ou les plus connues si l’on veut.
Comme pour les langues les plus parlées au Sénégal, ce nouveau top 10 des langues les plus parlées du Cameroun n’est pas un classement strict des ethnies les plus dominantes, mais il se veut un classement obtenu des langues d’Afrique les plus usités parmi tant d’autres.
Le Haoussa, la langue septentrionale
Si le Haoussa est une langue parlée dans la plus part des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre comme pour les langues en Côte d’Ivoire, elle est cependant native de certaines régions spécifiques que sont le Benin, le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun. Ce dernier compte 400.000 locuteurs Haoussa. Elle se situe essentiellement au nord du pays.
L’Ewondo, le représentant de petits dialectes
L’Ewondo est une langue locale camerounaise qui se retrouve dans le centre et le sud du pays. Quelque fois appelée Kolo, elle ressemblait beaucoup à certaines langues du pays comme l’Eton, le Bulu ou le fang. L’on dénombrerait à ce jour plus de 600.000 utilisateurs de cette langue.
Le Douala ou les rois du Littoral
Le Douala est une langue parlée dans la partie côtière du pays, le Douala comptant aujourd’hui plus d’un million de natifs. Elle appartient autant aux langues nigéro-congolaises que bantoues. En outre, elle a donné son nom à la capitale économique du pays, Douala, située à l’est du pays sur le littoral.
Le Fufuldé, les peulhs camerounais
Le Fufuldé, aussi connu sous le nom de Peul en Afrique de l’Ouest, est la langue locale la plus parlée au Cameroun. En effet elle constitue 21% de la population du pays ce qui correspond à environ 5.000.000 de personnes natives de cette langue. On la retrouve dans tout le centre et le nord du pays.
Le Basaa’a, la langue qui se retrouve étrangement ailleurs
Le Basaa’a ou Bassa, invariablement, est une ethnie du centre et du littoral du Cameroun. Elle est issue du groupe linguistique bantoue et se retrouverait également en Sierra Leone, au Liberia et en Côte d’Ivoire sous les noms de Krahn, Grebo ou Krou. On dénombre ses locuteurs à 575.000 au Cameroun.
Le Pidgin, l’argot camerounais
Le Pidgin est un dialecte constitué de créole, de français et d’anglais. C’est une langue essentiellement urbaine, voire de la rue. Elle correspond à l’argot en France et au Nouchi en Côte d’Ivoire. Selon les statistiques, environ 50% des Camerounais s’expriment en Pidgin.
Le Béti-fang, la langue de l’Afrique centrale
Le Béti-fang est une déclinante camerounaise du groupe Fang issu du groupe linguistique bantou présent dans des pays que sont la Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon et le Cameroun. Plus de 3.200.000 individus parleraient cette langue essentiellement installés au sud du pays.
Le Bamiléké, les descendants d’Israelites
Les Bamiléké sont un peuple situé à l’Ouest du Cameroun et sur le littoral du sud-ouest. Ils affirment qu’ils sont des descendants des Egyptiens de l’Antiquité. Ils représenteraient 20% de la population du pays.
L’Anglais, une langue officielle secondaire
L’anglais est l’une des langues officielles du Cameroun depuis le départ forcé des Allemands. Les Anglais avaient alors divisé le pays avec les Français, s’installaient au Nord. Ainsi aujourd’hui la partie nord est globalement anglophone. L’Anglais est parlé par 24% des Camerounais quand la population des régions anglophones atteint 17%.
Le Français, hérité du colonisateur récent
Langue officielle du pays, le Français est parlé plus de 60% des Camerounais et représente 83% de la population. Son importance est due à l’absence d’une langue nationale comme c’est le cas du Wolof au Sénégal. C’est la langue des medias, des écoles…