Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’ouest situé sur la côte occidentale.
Elle compterait à ce jour environ 14.354.690 habitants répartis dans vingt et une langues codifiées telles que le Peul, le Sérère, le Mandinka et le Wolof. Cette dernière a été érigée en langue nationale fort de son importance démographique, mais aussi culturelle. Seul le Français semble lui disputer sa place de première langue nationale grâce à une alphabétisation de plus en plus importante.
Le Wolof, dialecte le plus parlé du Sénégal, est sans doute aussi le plus représentatif de la culture nationale. Présent dans l’éducation nationale, dans les medias, mais aussi dans le domaine des affaires locales, il n’est plus seulement parlé que par ses natifs. Intéressons-nous de plus près à cette langue dans notre article.
Qu’est-ce que le Wolof
Si Sénégal et Wolof sont pratiquement des synonymes, la langue Wolof n’est pas pour autant spécifique au seul pays de la Teranga. En effet, le dialecte- est quoiqu’ en petits nombres- dans des pays voisins comme la Gambie et la Mauritanie. Notons que le Wolof est une langue sénégambienne appartenant à la branche des langues atlantiques, un sous-groupe de la famille des langues nigéro-congolaises. Au Sénégal, le Wolof occupe les provinces historiques du Djolof, du Cayor, du Ndiambour, du Baol, du Waalo, du Fouta et du Saloum. Au constat, nous pouvons affirmer que le Wolof est essentiellement parlé dans la partie ouest du pays où l’on retrouve des villes comme Dakar, Diourbel, Saint-Louis et Thiès. Selon des historiens tels que Cheikh Anta Diop ou Théophile Obenga, les Wolof seraient originaires de la vallée du Nil d’où ils auraient émigré dans un premier temps au sud actuel de la Mauritanie avant de descendre plus bas avec le Djihad des Almoravides.
Structure et développement du Wolof
Le Wolof est une langue qui n’aurait pas subi grande influence de la part de ses voisins ou des peuples qui ont tenté de les soumettre. S’il a un temps cohabité dans le sud de la Mauritanie actuelle avec le Peul, le Sérère et le Soninké, le Wolof reste une langue authentique. Cependant il partagerait des accointances linguistiques avec l’Egyptien ancien. Cette ressemblance ne serait pas que linguistique, mais aussi culturelle et anthropologique. La langue Wolof a connu un premier alphabet proche de l’arabe qu’on a baptisé Wolofai avant de se rapprocher du latin tout en veillant à conserver sa tonalité particulière. Prenons quelques exemples de vocabulaire Wolof : Pour signifier « Homme » on dit « Gôor » et « Femme », « Jigéen ». En outre pour demander « Comment tu vas ? » on affirme « Na nga def ? » et « J’ai faim », « Dama siif ».
De l’importance du Wolof dans la société sénégalaise
Alors que les natifs Wolof représentent 43% de la population nationale, la langue en revanche est parlée par près de 85% de la population. Le Français quant à lui ne serait employé que par 37% des Sénégalais. Ce taux du Wolof n’est donc pas seulement dû au nombre de ses natifs qui représentent à peine la moitié de la démographie, mais à un processus de wolotisation très important. En effet, la langue Wolof a été érigée en langue officielle dès l’indépendance et de ce fait elle est fortement utilisée dans les medias (radio particulièrement) et dans le commerce. En revanche elle serait davantage parlée dans les zones urbaines que rurales et à l’ouest plus qu’à l’est. Les personnalités natives de cette langue sont entre autres Cheick Anta Diop, David Diop, Blaise Diagne etc.
La langue Wolof est peut-être la langue africaine qui a le plus résisté aux langues étrangères issues de la colonisation. Elle gagnerait peut être à adopter une forme plus élaborée pour être enseigner dans les écoles et universités.