Aicha Koné en colère contre le Burida

Kohan Kioshiko

Crise au Burida – Après plusieurs mois de tensions, certains artistes ivoiriens ont finalement réussi à avoir gain de cause dans la bataille qui les opposait à la direction du Bureau ivoirien des droits d’auteur. Si la démission d’Irène Viera a été un grand pas franchi dans cette lutte, la structure ivoirienne vient de s’illustrer négativement à nouveau dans la redistribution des droits d’auteurs.

La liste des artistes en colère contre le Burida vient de se rallonger. La chanteuse ivoirienne Aicha Koné a vivement critiqué la nouvelle direction dans la redistribution des droits d’auteurs. La musicienne ivoirienne révèle avoir reçu la somme de 100 000 francs Cfa en guise de droits d’auteur, sur un montant global de 500 millions de francs Cfa dont disposerait la structure. Il y’a quelques mois, plusieurs artistes s’étaient indignés des droits perçus auprès du bureau ivoirien des droits d’auteurs. Après une bataille sans merci qui aura duré plusieurs mois, un collectif d’artistes obtiendra finalement la démission d’Irène Viera de la direction générale du Burida.  En juger par la réaction actuelle de la diva de la musique ivoirienne, il est clair que l’ancienne page du Bureau n’a pas encore été fermée.

«Libération du Burida. Mme la DG actuelle exerce dans l’illégalité totale. Elle a trompé monsieur le ministre. Voici les preuves En effet selon nos textes à son article 36, le directeur général est nommé par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre chargé de la Culture et de la Francophonie, après avis du Conseil d’administration.  Les modalités de l’organisation de la sélection des candidatures au poste de directeur général du Burida sont précisées par arrêté du ministre chargé de la Culture et de la Francophonie, sur proposition du Conseil d’administration.  Chers artistes et chers ivoiriens, Je vous présente l’arrêté 004 du 05 février 2016 du ministre de la Culture et de la Francophonie qui dit en son article 4 : « Les dossiers de candidature sont reçus au cabinet de recrutement agréé désigné à cet effet pendant une durée de 15 jours. Les dates de retrait des pochettes de candidature et de dépôt sont fixées par le président du Conseil d’administration du Burida par voie de presse dans un journal d’annonces légales et dans les locaux du Burida et du ministère en charge de la Culture »… À cet instant de mon post, je souhaiterais dire merci aux membres du Conseil d’administration qui nous soutiennent dans ce combat. Parmi eux, un très proche de la direction générale nous a donné ce document pour faire valoir nos droits. Merci cher camarade.  Madame la DG démissionnez pendant qu’il est temps. Nous savons tout et tout et tout sur votre gestion du Burida.» confiait Fadal Dey il y’a quelques mois, au plus fort de la bataille contre la direction générale du Burida. Isolée par les pressions, Irène Viera, DG de la structure, finira par démissionner. Mais cette victoire n’a visiblement pas mis un terme à la crise que traverse le bureau ivoirien des droits d’auteur.

La colère d’Aicha Koné

«Je refuse ce chèque de 100. 000 francs. Je mérite un minimum de consideration. J’en ai marre du burida. Oui, le Burida devient une merde. Que les dirigeants actuels du Burida ne profitent pas du Coronavirus pour se foutre des artistes que nous sommes. Pas que je sous-estime nos enfants artistes de la génération actuelle. Mais jai quand même près de 50 ans de carrière à mon actif. Relativement aux 500 millions des artistes, j’appelle un responsable du Burida et il me dit qu’ils ont prévu un chèque de 100.000 F et quelques pour moi.. Quand même sur 500 Millions? Même sils disent avoir recueilli ces droits dans les bars et Maquis, mais nous, nos œuvres sont jouées ici en Côte d’Ivoire et partout en Afrique. Avant la génération actuelle, nous étions là ! Nos œuvres sont toujours jouées.», révèle la chanteuse ivoirienne.

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