Une grève bloque la production de la plus grande usine de Nutella au monde

Kohan Kioshiko

GREVE USINE NUTELLA – Depuis le 30 mai dernier, plus d’une centaine de salariés de la plus grande unité de production de la marque, observent un arrêt de travail. Les employés du site de Villers-Ecalles qui produit plus de 600 000 pots par jour revendiquent de meilleures conditions salariales, une situation qui pourrait avoir de lourdes répercussions sur la production mondiale, le site fournissant à lui tout seul le quart de la production mondiale annuelle des produits transformés Ferrero.

Cela fait plus de six jours qu’une grève bloque la production de l’usine Ferrero à Villers-Ecalles, en Normandie. La raison, des employés, au nombre de 160, ont obstrué les entrées et sorties de l’unité normande du géant de la confiserie. Mécontents de leurs conditions de travail, les employés exigent de meilleures rémunérations, notamment l’obtention d’une Prime Macron qui s’élève à 900 euros annuels. Certains médias craignent déjà des répercussions sur le marché mondial de la confiserie, puisque l’usine Nutella entrée en grève à la capacité de production la plus importante au monde pour le groupe avec 600 000 pots produits quotidiennement. Et ce n’est pas la première fois que la production sur le site est interrompue au cours de cette année.

«Aucun camion n’entre ni sort du site depuis cette date. La production de Kinder Bueno est arrêtée depuis mardi. Sur les quatre lignes dédiées à la fabrication de Nutella, seule une fonctionne encore à hauteur de 20% de sa capacité», expliquait il y’a quelques jours Fabien Lacabane de Force Ouvrière. Depuis le 30 mai, la plus grande usine de Nutella au monde, située à Villers-Ecalles, en Normandie, est aux arrêts. Sur les 400 salariés que comptent le site, environ 160 ont bloqué les entrées et sorties de l’usine, en raison d’une grève initiée pour revendiquer de meilleures conditions de travail : «Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, nous demandons une hausse générale annuelle des salaires de l’ordre de 4,5% ainsi que le versement d’une prime Macron de 900 euros», a indiqué le responsable syndical. Certains médias prédisent déjà une possible pénurie de produits Kinder labélisés pour certains nutri score. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que l’usine de production de Normandie cesse la production. En février, Ferrero avait été contraint de suspendre ses activités sur le site de Villers-Ecalles, mais pour d’autres raisons : «Mardi 19 février à 18 heures, à la lecture des résultats d’un des contrôles qualité au sein de notre usine de Villers-Écalles, nous avons repéré un défaut qualité au niveau de l’un des produits semi finis entrant dans la fabrication de nos produits Nutella et Kinder Bueno… Ce défaut ne correspondant pas à nos standards de qualité, nous avons donc pris la décision de suspendre temporairement l’activité de l’usine. Les résultats seront connus d’ici à la fin de la semaine et nous permettront de prendre les mesures correctives nécessaires», expliquait l’entreprise dans un communiqué. Quatre mois plus tard, ce sont les salariés qui suspendent la production sur le site pour réclamer de meilleures conditions de travail». Après une semaine de blocage, un accord semblerait avoir été trouvé entre les salariés et le géant de la confiserie au monde.

Fin de la grève sur le site

«Le blocage du site a été levé cette nuit. L’usine est de nouveau accessible aux camions et aux voitures et a pu reprendre une activité normale depuis 5h ce matin», a fait savoir l’entreprise dans un communiqué officiel. Le secrétaire de Force Ouvrière confirme également de son côté qu’un accord avec Nutella avait été signé : «On a signé un accord de fin de conflit, il est acté, la prime de pouvoir d’achat de 800 euros, les jours de grève nous sont échelonnés à raison d’un jour par mois», a confié à l’AFP Fabien Lacabane, délégué du syndicat FO.

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