Le Président Ouattara au Ghana pour discuter de la monnaie commune

Ce mini-sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit réunir quatre chefs d’Etat. Le sujet à l’ordre du jour est officiellement la crise togolaise, mais de récentes informations feraient état d’une autre question. Il s’agit aussi de parler de la monnaie unique de la CEDEAO, prévue depuis des décennies.

Le président Alassane Dramane Ouattara est attendu aujourd’hui mercredi au Ghana à Accra pour parler aussi de la monnaie commune. Cette devise devrait voir disparaître le Franc CFA ainsi que les sept autres monnaies de la sous-région. Les quatre dirigeants convoqués à ce mini-sommet adopteront une nouvelle feuille de route pour la mise en place de cette monnaie unique.

La crise togolaise, le principal sujet

Ce Mercredi 21 février verra l’organisation d’un mini-sommet de CEDEAO dans la capitale ghanéenne. Accra accueillera quatre chefs d’Etat pour discuter de la crise togolaise. Ce sont les présidents ivoirien Alassane Dramane Ouattara, nigérien Mahamadou Issoufou, nigérian Muhmmadu Buhari et leur hôte, le chef d’Etat ghanéen Nana Addo Akuffo. A l’ordre du jour, la question togolaise déjà débattu le dimanche 18 février dernier à Lomé. Nana Addo Akuffo s’est rendu dans la capitale togolaise ce dimanche pour entériner les résolutions prises par toutes les parties. Ces discussions ont porté, entre autres, sur le rétablissement de la constitution de 1992, la transition politique et les réformes constitutionnelles. A en croire certaines sources, la question togolaise ne sera pas la seule à l’ordre du jour pendant ce conclave.

La question de la monnaie unique au cœur du mini-sommet

Les informations en notre possession font état d’une visite du président Ouattara à Accra ce mercredi. Il effectue ce déplacement à l’invitation du Chef d’Etat ghanéen Nana Addo Akuffo. Sur la table des discussions nous avons aussi la création de la monnaie unique de la CEDEAO. Les présidents Nana Addo Akuffo, Alassane Ouattara, Muhmmadu Buhari et Mahamadou Issoufou devraient examiner la mise en œuvre du programme de la monnaie unique de l’espace. Le Président Ouattara, qu’on accuse d’être un ardent défenseur du Franc CFA, ne serait pas contre l’abandon du Franc CFA au profit d’une monnaie sous régionale. Cette devise portera le nom d’Eco et regroupera les économies qui utilisent le Franc CFA et celles qui ont leurs propres monnaies. Le Nigéria, qui fait partie de ce projet, ne serait pas trop emballé par ce projet.

L’Eco, est-il possible d’ici 2020

La création de la monnaie unique Eco semble être, pour beaucoup, une chimère. Pour les plus pessimistes, ce n’est pas maintenant, plus justement en 2020, qu’elle prendra forme. Elle est prévue depuis le début des années 1980, mais trois décennies ont passé, et toujours rien. En 2000, puis en 2005 et en 2015, l’on a prévu sa circulation, en vain. Le plus gros obstacle à la création de cette monnaie serait la volonté générale. Certains pays, pour une raison qu’on ignore, traîneraient les pieds pour ne pas voir éclore ce rêve panafricaniste. D’autres estiment plutôt que c’est la convergence des économies qui posent problème. En d’autres termes, les économies sous régionales ne croissent pas en même temps comme on l’a vu en 2014 avec l’inflation dans des pays comme le Ghana et le Nigéria à cause de la chute des prix du pétrole.
Le Président Alassane Ouattara devra s’envoler, dans les heures qui suivent, en direction du Ghana, si l’on s’en tient aux informations en notre possession. Pour celui qu’on présente comme une entrave à une monnaie unique, entièrement africaine, ce déplacement pourrait être bénéfique. Cependant, il faudrait que cette fois ci de sérieuses résolutions sortent de ce conclave. Après les nombreux reports, il est temps de donner enfin vie à cette monnaie unique. L’échéance de 2020 n’est plus vraiment loin et elle constitue peut-être la dernière chance.

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