Relance des économies africaines – La crise sanitaire de la Covid-19 a eu un impact négatif sur le produit intérieur brut du continent africain l’année dernière, selon les informations rapportées par le Fonds Monétaire International. A l’occasion d’un sommet sur la relance économique, le FMI s’est dit disposer à financer le continent africain à hauteur de 285 milliards de dollars pour relancer les économies africaines.
La relance de l’économie africaine était au cœur du sommet du 18 mai dernier à Paris entre le Fonds Monétaire International et les dirigeants du continent africain. Parmi les dirigeants africains présents à ce sommet, le président Ouattara Alassane, ancien directeur général adjoint du Fonds Monétaire International. Si les performances économiques de la Côte d’Ivoire ont été saluées, la Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux états africains, est encore dans le besoin de financement pour relancer véritablement son économie. Selon les estimations du FMI, le continent africain aurait besoin de 285 milliards de dollars d’ici 2025 pour relancer son économie. Une première partie de ce financement international devrait aider à accroitre le taux de vaccination sur le continent africain. Le FMI espère voir ce taux passer autour de 60% dès l’année 2022. Pour sa part, le Front Populaire Ivoirien, attentif au sommet de Paris, a formulé quelques propositions au FMI pour que la relance des économies africaines soit une réalité.
Le sommet de Paris sur la relance des économies africaines après la pandémie mondiale a vu la participation de plusieurs dirigeants, dont Ouattara Alassane, président de la République de Côte d’Ivoire. Le président ivoirien est revenu satisfait de ce sommet, une satisfaction liée à la disposition du FMI à accompagner la relance économique sur le continent africain. Pour l’instance monétaire internationale, «Il est urgent de placer le financement de l’Afrique au centre de nos préoccupations. L’année dernière, la récession provoquée par la pandémie a réduit le PIB du continent de 1,9 %, soit le pire résultat jamais enregistré. Cette année, nous prévoyons une croissance de 6 % au niveau mondial, mais de seulement la moitié (3,2 %) en Afrique… Oui, ensemble, nous avons évité une crise économique bien plus grave. À présent, nous devons nous appuyer sur cette dynamique initiale pour mettre durablement fin à la pandémie et relancer la croissance en Afrique. En d’autres termes, nous devons administrer une injection d’équité : une injection dans le bras, pour tous et partout, et une injection pour un avenir meilleur. Quel est le prix de cette injection d’équité ? Au FMI, nous estimons que l’Afrique a besoin d’un financement supplémentaire d’environ 285 milliards de dollars d’ici à 2025 pour prendre des mesures adéquates face à la COVID-19. Sur ce montant, 135 milliards de dollars seraient destinés aux pays à faible revenu. Il s’agit du strict minimum. Pour faire plus, c’est-à-dire pour remettre les pays africains sur la voie de la convergence avec les pays riches, il faudra dégager une somme environ deux fois plus élevée. Nous publions aujourd’hui une note avec plus de précisions à ce sujet», rapportait la directrice générale du FMI lors du sommet de Paris. Une partie de cette somme devrait servir à augmenter le taux de vaccination sur le continent africain : «Premièrement, mettre fin à la pandémie partout. Nous pouvons nous fixer pour objectif de vacciner au moins 40 % de la population de tous les pays d’ici à la fin de 2021, et au moins 60 % d’ici à la mi-2022.», a poursuivi la patronne du FMI.
Les recommandations du FPI
«La réalité du sous-financement de l’économie africaine s’impose à tous. Même si les instruments évoqués sont source d’espoir, il est à remarquer que leur mise en œuvre ne fait l’objet ni d’un calendrier précis ni d’engagement formel des pays industrialisés à s’y conformer.En tout état de cause, le FPI estime qu’un plan de relance économique, fût-il le plus conséquemment doté, ne peut prospérer dans un climat d’opacité économique.», indique le front populaire ivoirien.