Malgré les mises en garde de l’Etat, les automobilistes continuent de faire des victimes, parfois avec un mépris qui dépasse l’entendement humain. L’on pense, notamment, aux chauffeurs de Gbaka et de taxi, connus pour leur mauvaise conduite. A côté de ceux-là, nous avons les conducteurs de transports interurbains, qui ne font pas meilleure figure.
Un tragique accident de la circulation s’est produit sur l’axe Grand-Bassam-Abidjan hier dans la soirée. La voiture serait totalement endommagée, selon les rapports donnés par les témoins et les secouristes. L’épave du véhicule ne permettrait pas de croire qu’il y a eu un seul survivant. Et pourtant il y a eu plus de miracles que de peur. Voici recoupées, les informations que nous avons reçues du drame.
Un mort et plusieurs blessés
Un accident mortel est survenu sur le tronçon Grand-Bassam-Abidjan ce jeudi 8 février, aux alentours de 20h30. Un véhicule de marque Mercedes E 200 a fait une sortie de route alors qu’il roulait vers Abidjan. La voiture a ensuite débordé dans le sens inverse, emportant avec elle, des piétons. Ces derniers attendaient, sur la passerelle, que la circulation soit plus fluide avant de traverser. Cette attitude recommandée leur sera pourtant fatale à cause de la mauvaise manœuvre de la Mercedes E 200. Parmi ces piétons, se trouvait une dame qui est morte sur le coup. Elle a été projetée par la Mercedes dans le sens inverse où un autre véhicule, de type 4X4, venant à vive allure. Elle n’aura pas beaucoup de chance, contrairement aux autres. Les autres piétons, ainsi que le couple au volant de la Mercedes auraient eu la vie sauve. Toutefois, ils ont été évacués d’urgence vers le CHU de Treichville comme ils étaient grièvement blessés.
En quête de quelques causes
Selon les premières constatations, la Mercedes était conduite par un couple dont le mari ne semblait pas beaucoup faire cas de la vie d’autrui et même de la sienne. Les témoignages rapportent que cet individu était en train de boire au volant de sa voiture quand s’est produit le dérapage. Vraisemblablement, il a levé un peu trop le coude au volant de sa Mercedes. Du coup il a un peu trop appuyé sur l’accélérateur qui l’a lâché au mauvais moment. De plus, des panneaux afficheraient une vitesse limitée à 100 km/h sur cet axe. Les riverains et les témoins de cet accident pensent que l’Etat aurait dû fixer la vitesse à 70 km/h. Cette indication serait plus rationnelle et éviterait les nombreux accidents constatés sur ce trajet.
Des indices qui inquiètent
Le 19 janvier dernier, des experts en sécurité et en protection, réunis à Abidjan, ont affirmé que 1458 accidents ont été déplorés au cours des deux premières semaines de l’année 2018. Le district d’Abidjan, à lui seul, aurait enregistré près de 47,04% des accidents dénombrés. En tout, les accidents ont occasionné 3225 morts et 81 décès. De l’accident d’Adiaké du 2 janvier qui a fait 14 morts à celui des étudiants de l’IUA, les Ivoiriens ne cessent de pleurer les leurs. Malgré les avertissements du gouvernement et quelques sanctions affligées ici et là, le nombre d’accident par jour ne décroit pas.
Avec cet autre accident sur l’axe Grand-Bassam-Abidjan, c’est une nouvelle famille qui est endeuillée. Les Ivoiriens ne peuvent plus continuer à pleurer quotidiennement leurs proches, partis du jour au lendemain, par la faute de quelques conducteurs. Il est temps pour le gouvernement de prendre des mesures sévères afin de réduire considérablement ces incidents meurtriers. L’on ne peut pas empêcher ces malheurs d’arriver, mais l’on peut au moins en prévenir certains. Cela passe par une législation ferme, la formation régulière des conducteurs aux règles de conduite et au civisme et surtout le renouvellement du parc automobile. Au regard de tous accidents de la circulation, comment ne pas donner raison au gouvernement qui voudrait mettre fin à certains transports en commun comme les Gbakas ?