Abidjan : deux microbes, voleurs de dames arrêtés à Abobo

by Tatiana Agostino
Microbes Arrêtés Abobo

Il ne se passe plus de jour sans que ces individus fassent des victimes. Ils ne se contentent pas de dépouiller les personnes qui ont le malheur de croiser leur chemin. Ils leur ôtent aussi la vie sans même que ces personnes ne représentent un quelconque danger pour eux.

Le ministère de l’intérieur a beau multiplié les opérations Eperviers, le ministère de l’Emploi de Côte d’Ivoire et de la famille développé des programmes de formation et de réinsertion sociale, rien n’y fit. Il continue de sévir avec la même cruauté, les mêmes méthodes.
Hier matin, à Abobo, la police a mis la main sur deux microbes, voleurs de dames. En l’espace de quelques heures, ils s’en sont pris à plusieurs femmes pour leur dérober leurs objets précieux. Malheureusement pour eux, la gourmandise est un vilain défaut dans tous les domaines. Le vol et le banditisme n’échappe pas à cette loi implacable de la nature.

Deux microbes dans les filets de la police

La commune d’Abobo est connue pour être l’un des fiefs, sinon même le fief des microbes. Avec Attiécoubé et certains quartiers populaires de Yopougon, Abobo est le terrain de chasse de ces enfants et de ces adolescents impitoyables. Ils ne sont point des enfants de cœur quoique le gouvernement veuille qu’on les appelle « Enfants en conflit avec la loi », à la place du terme péjoratif de « Microbes ». Rappelons que cette appellation est un clin d’œil au film La Cité des Dieux de Fernando Meirelles et Katia Lund. Ce vendredi matin, deux microbes sont tombés dans les filets de la police. C’est à 5h du matin que des agents du 34e arrondissement d’Abobo-Baoulé ont réalisé le coup. Les petits délinquants ont été surpris en pleine agression, selon les sources sécuritaires. Les deux malfrats s’adonnaient à leur sale besogne en tentant d’arracher de force le sac-à-main d’une dame. Pas de bol pour eux, la police rodait dans les parages.

Deux sans trois

Ces deux individus qui ont attaqué la dame à 5h n’en étaient pas à leur premier coup de la journée. Si l’on s’en tient aux révélations des policiers, il aurait déjà fait d’autres victimes bien avant 5h du matin. Déjà, ils avaient attaqué deux autres dames, à qui ils avaient pris des portables. Comme s’ils n’étaient pas satisfaits de leur butin, les deux microbes chercheront une autre victime. C’est ainsi qu’ils s’en sont pris à une 3e dame, ce qui les perdit. Des agents de police, en patrouille, sont tombés sur la scène, fort heureusement pour la femme. Elle aurait pu, non seulement perdre son sac, mais aussi sa vie. Elle a donc eu de la chance comme les deux autres victimes précédentes. La police a donc mis le grappin sur eux, direction le commissariat d’Abobo-Baoulé. On peut le dire, les deux individus ont eu les yeux plus gros que le ventre.

Une arrestation inutile

L’on peut être soulagé de voir les policiers mettent fin à la triste carrière de ces malfrats. L’on est encore plus heureux de constater qu’il n’y a pas eu de victimes humaines. Cependant, l’on ne peut se résoudre à penser qu’ils sortiront de prison aussitôt qu’ils y seront jetés. Sous le fallacieux prétexte de leur âge, ils sont régulièrement remis en liberté. Les populations sont dépitées de constater que le gouvernement témoigne d’une tolérance inacceptable et même coupable. De plus, les opérations éperviers, censées mettre fin à la petite délinquance, n’ont rien apporté de bon. Ces opérations coups de poings n’ont eu d’effet que le tapage qui les a précédés.
Bienheureux sont les victimes de ces microbes car de nombreuses autres personnes sont mortes pour moins que cela. En plus de dépouiller les victimes de leurs ressources, les microbes n’hésitent point à les poignarder à mort. Tous les Ivoiriens se demandent bien quand est-ce que ce phénomène prendra fin. Tous les jours des innocents meurent alors que ces malfrats jouissent d’une bienveillance très complice de la part des autorités. Si l’Etat se soucie vraiment du sort de ces « Enfants en conflit avec la loi », il gagnerait à véritablement les prendre en charge. Il n’est pas difficile de les recenser, de leur apprendre un métier honorable et de suivre leur progression après la rééducation.

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