Le comble c’est que, dans la plus part des cas, les sapeurs-pompiers n’arrivent pas aussi promptement qu’il aurait fallu. Comme des médecins après la mort, ils ne peuvent que constater les dégâts que créent les feux. Bien souvent, ce sont les populations qui s’improvisent en sapeurs-pompiers pour sauver leurs biens.
Un grave incendie s’est attaqué hier matin au quartier Banco dans la commune de Yopougon. Les flammes ont pris à partie les maisons les unes après les autres alors que les sapeurs-pompiers tardaient à venir. Livrés à eux-mêmes, les habitants de ce quartier précaire ont retroussé les manches pour circonscrire le feu en attendant que les sapeurs-pompiers arrivent enfin.
Un important incendie s’attaque au Banco
Comme un triste effet de mode, les incendies sont devenus choses courantes en Côte d’Ivoire. Il ne se passe plus de jours sans qu’on signale un incendie ravageur quelque part dans une ville. Après l’épisode des marchés qui brûlaient les uns après les autres, c’est autour des quartiers de partir en feu. Un grand feu s’est déclenché ce mardi matin dans la commune de Yopougon, précisément au quartier Banco. Les habitants de ce quartier, situé pas loin de l’allocodrome, ont été surpris par ce feu soudain. Les premières flammes seraient parties aux environs de 10 heures. Très voraces, elles sont devenues menaçantes au fil des minutes. Sa progression étant facilitée par des habitations précaires et des branchements anarchiques, l’incendie n’a pas mis du temps à gagner tout le quartier.
Les habitants solidaires contre l’incendie
Un témoin rapporte que les habitants ont dû réagir énergiquement aux feux qui menaçaient grandement leur quartier. Comme il est de coutume dans ce genre de malheur, les populations, en particulier les jeunes, ont retroussé les manches pour stopper les flammes dans leur progression. A l’aide de moyens rudimentaires comme les seaux d’eau les habitants se sont mis à circonscrire l’incendie pour l’empêcher d’avancer de plus bel à l’intérieur du quartier. Malgré leurs efforts, le feu a fait des avancées notables dans le quartier. Des maisons sont parties en feu, des baraques entières ont été consumées, des commerces aussi. L’incendie serait tellement important qu’une masse de fumée a recouvert une bonne partie du quartier. Pendant plus de longues minutes, les habitants auraient lutté contre l’incendie, sans jamais entendre, dans le lointain, les aboiements des gyrophares.
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Les sapeurs-pompiers ont mis du temps
Les témoins du drame affirment que les habitants du Banco ont dû batailler pendant un long moment avant que les sapeurs-pompiers ne s’emmènent. Jusqu’à 13 heures, les secours n’étaient toujours pas arrivés sur les lieux du drame. Une source confirmera qu’ils sont arrivés bien plus tard. Pourtant, une caserne des sapeurs-pompiers se trouvent dans cette commune. Cette caserne est située au quartier Toit Rouge non loin du Banco. Surement que les combattants du feu étaient très occupés ailleurs, nous osons le croire.
Au moins, apprend-on, il n’y a pas eu de victimes humaines. Avec une promptitude salutaire, les habitants du quartier sont parvenus à évacuer de la zone dangereuse. En revanche, les feux ont faits des dégâts matériels considérables. Plusieurs maisons seraient parties en feu ainsi que plusieurs commerces. En ces temps de difficultés économiques nous ne pouvons qu’être solidaires des victimes. Il serait maintenant de bon aloi que nos sapeurs-pompiers réagissent le plus vite possible. Le bilan des incendies dépend généralement de leur promptitude. Plus vite ces incendies sont circonscrits et moins elles font de dégâts.