La raison est qu’il devait parler pour donner plus d’informations sur son meurtre. Au moment où on s’attendait à ce que Nordahl Lelandais en dise davantage, le meurtrier présumé est tombé dans une crise de dépression. Pour les médecins qui le traitaient au centre pénitentiaire, c’est une crise post-aveux.
Le jeudi 22 février, alors qu’on pensait que son état s’était amélioré et qu’il pourrait enfin parler, Nordahl Lelandais n’a pas dit un seul mot face aux juges. Il s’était juste contenté de dire qu’il parlerait bientôt.
La question qui mérite d’être posée maintenant est la suivante : Qu’attend vraiment Nordahl Lelandais pour parler bientôt ? L’individu a évoqué la fragilité de sa santé face aux juges et a donné des explications. Celles-ci ne convainquent pas tout le monde car on y voit une autre ruse.
L’interrogatoire s’interrompt brusquement
Le jeudi 22 février, Nordahl Lelandais avait été transporté au palais de justice de Grenoble aux fins d’être entendu par les juges. A présent qu’il a avoué être l’auteur du crime de Maëlys, il avait le devoir de situer la justice et l’opinion sur le déroulement du meurtre et les motivations qui l’animaient. Seulement, l’audition n’ira pas plus loin que dix minutes de silence. Nordahl Lelandais n’arrivait pas à sortir un seul mot, de sa bouche. Les juges chargés de mener l’interrogatoire, ont préféré l’écourter pour des raisons évidentes. La séance fut ajournée à une date non encore précisée. La raison est que tout dépend maintenant du bon vouloir de la médecine.
Nordahl Lelandais demande un peu plus de temps pour récupérer
Nordahl Lelandais est resté muet la plus part du temps. Quand il parlait, il était à peine audible dans la salle. Il a demandé au procureur un peu plus de temps pour récupérer de son traitement médical. Ce dernier serait très lourd au point d’inhiber son élocution. Il a reçu ce traitement dans le service spécialisé de l’UHSA du Vinatier, dans le département du Rhône (Lyon). Il a été transféré dans ce centre parce que des co-détenus du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier en Isère auraient menacé de s’en prendre à lui. Nordahl Lelandais a donc justifié son mutisme par les lourds traitements que lui ont administrés les médecins afin de venir à bout de son traumatisme post-aveux.
Le meurtrier présumé jouerait la montre et la malice
Cette explication du silence de Nordahl Lelandais au palais de Grenoble ne convainc pas tout le monde. Les analystes qui suivent l’affaire depuis le début, pointent du doigt la roublardise de Nordahl Lelandais. Le meurtrier serait un froid calculateur, un funambule même. D’ailleurs les gendarmes l’auraient surnommé « Monsieur j’ai réponse à tout ». On l’accuse de préparer sa défense selon l’évolution des enquêtes. Il attendrait toujours les conclusions des gendarmes pour parler. Ainsi, il adapterait sa version aux résultats scientifiques afin d’éviter une confrontation préjudiciable. Un magistrat français aurait confié au Parisien que « Lelandais attend sans doute de connaitre les résultats des expertises pour construire sa version de la mort de Maëlys. ». Il en veut pour preuve sa tactique du 14 février dernier. Alors que la gendarmerie avait tout juste détecté le sang de Maëlys dans le coffre de sa voiture, il demande à voir les juges pour tout avouer.
Nordahl Lelandais a demandé un peu plus de temps aux juges pour récupérer de son lourd traitement. Les médecins qui s’occupent de lui, n’ont pas encore donné un avis contraire qui mettrait la puce à l’oreille des magistrats. Toutefois, étant bien habituée à la stratégie d’évitement de Nordahl Lelandais, l’opinion estime qu’il est encore en train d’attendre les conclusions des analyses en cours. Il tenterait de gagner du temps et de s’en sortir à bon compte. Pourrait-on vraiment penser qu’il prépare un récit à minima basé sur les prochaines conclusions des expertises ?