Après des recherches actives et des témoignages salvateurs, l’auteur du crime a été identifié puis appréhendé. Il s’appelle Sagno Etienne, ressortissant guinéen et bijoutier de son état. Le récit qu’il donne de son meurtre a glacé tout le pays au point de susciter une forte indignation.
Celle-ci a été concrétisée par une mobilisation extraordinaire qui visait à alerter l’opinion quant au danger que courent tous les enfants en ces temps troubles.
La coalition des indignés demandent, maintenant même, que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Bouba. Passée l’émotion et la forte mobilisation, il faut à présent que la justice fasse son travail, dans les règles de l’art. La coalition des indignés demande à la justice ivoirienne de poursuivre les présumés auteur de ce crime crapuleux. En fait d’auteurs, des rumeurs et des théories sont émises depuis quelques jours sans que la police n’apporte quelques éclairages.
Un crime crapuleux qui fédère les Ivoiriens
Selon le site d’information en ligne Ovajab Media, LLC, un mouvement citoyen du nom de la Coalition des Indignés a rendu public un communiqué dans lequel il fait part de ses préoccupations au sujet de l’affaire Bouba. Dans un premier temps, le mouvement s’est félicité de l’organisation de la marche du samedi 3 mars, à la mémoire du petit Bouba. « Je suis Bouba », tel était le cri de cœur de tous ceux qui ont effectué le déplacement devant le CHU d’Angré à Cocody. C’est à l’arrière de cet établissement hospitalier que l’enfant a été sacrifié et enterré par son bourreau, Etienne Sagno, un bijoutier de Williamsville. La Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire s’est inclinée « devant la mémoire de cet héros national », tout en remerciant les activistes des réseaux sociaux et la société civile pour leur engagement. Toutefois, cette coalition appelle à plus d’actions pour envoyer un message fort aux autorités nationales.
La coalition des indignés réclament justice
Par la voix de leur coordinateur par intérim, Nahounou Daleba, la Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire demande un certain nombre d’actions pour l’établissement de la justice et des libertés individuelles. C’est ainsi qu’elle « exhorte les Ivoiriens et la société civile à maintenir la pression pour que les assassins de Bouba soient jugés publiquement dans les brefs délais », qu’elle « exige de nos dirigeants des mesures de sécurité pour protéger les ivoiriens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire » et qu’elle « demande à notre justice de poursuivre tous les auteurs présumés de cette démence ». Si la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire insiste tant sur l’application stricte de la loi, c’est que les Ivoiriens ont été habitués à voir, ces derniers temps, la justice être particulièrement complaisante avec les criminels et les petits délinquants.
Des points d’interrogation et des inquiétudes
Tout comme le mouvement citoyen, beaucoup d’Ivoiriens sont inquiets quant à la suite de cette affaire criminelle. Ils sont nombreux qui craignent un scénario semblable à celui qu’on observe avec les microbes. L’homme pourrait être acquitté sous quelques fallacieux arguments. Cette hypothèse est rendue plus plausible avec l’idée d’une complicité parmi les autorités. Des rumeurs accusant une autorité publique ont fuité dans la presse en fin de semaine dernière. Elles laissent penser que le sieur Sagno Etienne a été envoyé par un homme politique dont on voudrait taire le nom. Ce qui confère une certaine crédibilité à la piste du crime sacrificiel.
La société civile ivoirienne a enfin pris sur soi le devoir de défendre le droit de tous les citoyens de Côte d’Ivoire. Pour une fois, elle a su s’élever au-dessus des considérations ethniques, politiques et religieuses. C’est à ce prix que l’Ivoirien nouveau peut obtenir de ses dirigeants, de la considération et une oreille attentive. On dit à juste titre que l’union fait la force. Cette union, elle sera encore sacrée ces jours-ci. Nous venons d’apprendre qu’une jeune élève de 14 ans a été vidée de son sang à M’bahiakro, une ville située à quelques kilomètres de Bouaké.