L’on ne peut certifier avec exactitude la réalité de ce fait, mais l’on ne peut pas le nier non plus. On a déjà tous entendu, une fois au moins, qu’un tel ou un tel avait perdu son sexe, dans un tel ou un tel quartier.
Ceux qui rapportent les faits soutiennent mordicus qu’ils les ont vécus sans réellement apporter de preuves. De l’autre côté, il y a des sceptiques qui se font les disciples de Saint Thomas : Il faut voir pour y croire. Ce qui vient de se passer à Akoupé nous donnera certainement une piste.
Un individu, accusé d’avoir volé le sexe d’un homme, serait en ce moment aux mains de la population, très remontée. Les habitants d’Akoupé auraient prié les gendarmes de la localité de ne pas intervenir s’ils veulent garder leur brigade. La population compte régler, personnellement, cette histoire peu ordinaire. Compte tenu de l’excitation qui prévalait et des antécédents avec la population, la gendarmerie peut craindre le pire.
Un homme aurait tenté d’emporter le pénis d’un commerçant
Akoupé, une petite ville au sud-est de la Côte d’Ivoire vient de vivre un fait cocasse, mais qui pourrait embraser la sous-préfecture. Selon le site internet ivoirien Koaci, un vendeur de médicaments, d’origine nigérienne, aurait été pris à parti par la population locale. La raison est qu’il a été accusé d’avoir fait disparaitre le sexe d’un gérant de magasin électronique. Comme c’est bien souvent le cas en Côte d’Ivoire, les commerçants nigériens se promènent dans les quartiers pour vendre leurs médicaments traditionnels. Vêtus de boubous et de chapeaux en pailles de style peulh, ils parcourent les villes avec leurs baluchons. C’est l’un de ceux-là qui serait dans de sales draps à Akoupé après être sorti d’un magasin. Les témoignages rapportent qu’il a été interpellé après un échange qu’il a eu avec un gérant de magasin électronique. Pendant que le commerçant nigérien s’en allait, ce magasinier aurait constaté que son sexe avait disparu. Il a aussitôt averti le voisinage qui a accouru très rapidement pour voir de quoi il retournait.
La gendarmerie sommée de ne pas intervenir
La foule aurait rapidement encerclé le suspect après quelques explications donné par le commerçant, désormais « handicapé » de son membre viril. La foule, énervée, aurait voulu en découdre immédiatement avec le vendeur Haoussa. Ayant eu vent du lynchage qui se préparait, la gendarmerie locale s’est dépêché d’arriver sur les lieux. Malheureusement elle fera face à la détermination de la population qui voulait absolument en découdre avec le « voleur de sexe ». La foule aurait demandé aux gendarmes de ne pas se mêler de cette affaire s’ils ne voulaient pas voir leur brigade partir en feu.
La population n’est plus en hauteur de sainteté avec la gendarmerie
L’accrochage verbal entre la population et la gendarmerie à Akoupé serait toujours en cours. Il fait tristement penser à la situation générale en Côte d’Ivoire. Depuis quelques mois les gendarmes sont la cible préférée des populations revanchardes. Récemment l’un d’entre eux a été tué à Bloléquin dans l’ouest du pays et à M’bahiakro la brigade locale de gendarmerie a été saccagée. L’autorité de la gendarmerie, un corps naguère très respectée, n’est plus qu’un lointain souvenir. Les populations ivoiriennes semblent ne plus avoir confiance en leur armée.
A Akoupé la situation serait toujours volatile, selon le site Koaci. L’on n’a encore aucune information sur l’état physique du vendeur qui serait toujours aux mains de la population. Des tractations devraient être en cours pour permettre à la gendarmerie d’extraire le vendeur accusé d’avoir fait disparaitre le pénis du gérant de magasin. Puisse Dieu emmener les uns et les autres à la raison pour éviter encore un autre affrontement entre forces de l’ordre et populations. Un accrochage de plus est un accrochage de trop.