Ce crime crapuleux a provoqué la colère de la population qui avait encore en mémoire le récent sacrifice du petit Bouba. De violents affrontements entre populations et gendarmes avaient eu lieu, nécessitant l’intervention du commandant supérieur de la gendarmerie pour calmer les esprits. Dans la foulée, le criminel avait été appréhendé par les gendarmes.
Contre toute attente, le père de Glahou Hermonne a été cité par le meurtrier dans une interview réalisée par la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne. Dans ce reportage de la chaîne d’Etat le meurtrier accuse le père de sa victime d’être le commanditaire du crime. Ce revirement spectaculaire laisserait encore pantois les habitants de la ville, qui avait pensé à tout sauf à cette option.
Un crime de trop dans la ville de M’bahiakro
Alors que la population ivoirienne se remettait encore du crime abominable du petit Bouba, l’on apprend avec effroi, le meurtre scabreux d’une jeune fille de 15 ans à M’bahiakro, près de Bouaké. Le décès a été constaté le mardi 6 mars, mais il a été commis la veille. La victime, a rapporté son père, devait rejoindre sa mère au marché où celle-ci vendait. Le meurtrier a très vite été identifié après un excellent travail de la gendarmerie locale. L’on rapporte que l’auteur du crime est un détenu de la prison civile qui jouissait d’un permis de sortie depuis quelques temps. Quelques jours après son arrestation, ce dernier livre un témoignage pour le moins troublant et désarçonnant.
Coup de tonnerre dans le meurtre de Glahou Hermonne
Dans un reportage réalisé par la RTI, hier dimanche, le meurtrier de Glahou Hermonne Chanceline a fait des révélations très graves à propos de son meurtre. Sana Ahmed, c’est son nom, affirme que le père de la victime est le commanditaire du crime. Le procureur de la République près le tribunal de Bouaké, Braman Koné, déclare à cet effet que :
« L’enquête ouverte a permis d’interpeller le nommé Sana Ahmed, un détenu mis en corvée extérieur. Interrogé, il n’a fait aucune difficulté pour reconnaître les faits d’assassinats mis à sa charge. Cependant, il a déclaré avoir agi sur instructions du père de la jeune fille qui avait besoin de sang humain pour faire des sacrifices en vue d’avoir de l’argent. Selon lui le père a conçu le mode opératoire et lui n’a fait qu’exécuter le plan déjà élaboré».
Si cette accusation devenait la vérité, elle relèverait de l’incompréhensible.
Le froid récit du meurtrier
Le meurtrier va plus loin qu’une simple dénonciation du commanditaire. Comme dans le cas du meurtrier du petit Bouba ou les sacrifices d’enfant, Sana Ahmed fait preuve d’une sérénité déconcertante. Il avoue sans coup férir qu’il a tué de sang-froid Glahou Hermonne Chanceline. Il explique avoir blagué la fille, comme l’aurait prescrit le père de cette dernière. Une fois dans la maison abandonnée où était sensé être les « affaires » de celle-ci, il la brusque, l’affale puis l’égorge. Interrogé par la police, les mains menottées, Monsieur Glahou reconnait que l’assassinat a eu lieu derrière sa maison et qu’il s’y trouvait à l’heure des faits.
Pour l’instant nous ne sommes confrontés qu’à des accusations de la part du présumé coupable. Il va falloir d’abord qu’elles soient justifiées devant le parquet pour effectivement mettre sous les verrous Mr Glahou Franck Delphin. Justement, selon le procureur de la République près du tribunal de Bouaké, les deux prévenus seront déférés au parquet ce lundi pour être présentés à un juge d’instruction. On saura donc, ce jour, ce qui s’est réellement passé le lundi 5 mars à M’bahiakro. SI les soupçons sur le père se confirmaient, cela dépasserait l’entendement humain.