Affaire Arthur Noyer : Nordahl Lelandais fait de nouvelles révélations

by Kohan Kioshiko

DISPARITION D’ARTHUR NOYER – L’ancien militaire de 35 ans a été une nouvelle fois auditionné dans le cadre de l’enquête sur la disparition du chasseur alpin il y’a deux ans. S’il a reconnu son implication dans la mort du caporal, l’ex maitre-chien explique toujours qu’il s’agit d’un accident.

L’affaire Arthur Noyer nous cache encore de nombreux mystères, car les enquêteurs n’ont toujours pas déterminé les circonstances exactes de la mort du caporal décédé en avril 2017, après une virée nocturne dans un bar à Chambéry. Les relais téléphoniques ont permis aux enquêteurs de confirmer que le chasseur alpin a bel et bien croisé le chemin de Nordahl Lelandais le soir de sa disparition, ce que le présumé coupable admettra devant l’évidence des preuves. L’ancien militaire de 35 ans révèle même pris en stop le jeune caporal le soir de sa disparition. Mais l’enquête se corse à nouveau puisque l’ex maître-chien de l’armée renvoyé pour indiscipline refuse d’endosser la responsabilité de ce meurtre. Selon sa version, le caporal aurait trouvé la mort à la suite d’une chute consécutive à un léger accrochage qu’ils auraient eu tous les deux.

Comme c’est le cas dans l’affaire Maëlys, Nordahl Lelandais continue toujours de se défendre dans l’enquête sur la disparition du caporal Arthur Noyer. Après la découverte de preuves accablantes, l’ancien militaire de 35 ans est passé aux aveux en admettant son implication dans le meurtre. Mais Lelandais campe toujours sur la thèse de la mort accidentelle, une hypothèse que les preuves matérielles ne parviennent pour l’instant pas à confirmer. Relativement à cette enquête, l’ancien maître-chien a été entendu de nouveau par les juges. A en croire l’avocat de la famille des victimes, les enquêteurs n’ont visiblement pas progressé à l’issue de cette audition, puisque l’accusé maintient toujours sa version des faits : «Il n’y a pas d’éléments nouveaux par rapport à ce qu’il nous avait dit la dernière fois, à savoir la thèse accidentelle. Ce qu’il reste à démontrer, c’est la manière dont ‘l’accident’ serait arrivé. Personnellement, il y a longtemps que j’ai dit que je n’y croyais pas un seul instant, ni la famille d’ailleurs. Ce que je sais, c’est que le caporal Noyer voulait rentrer à la caserne, en sortant de Chambéry. Il se retrouve dans un ravin», explique Me Bernard Boulloud, l’avocat de la famille d’Arthur Noyer, le caporal disparu en avril 2017 après une virée nocturne. Pourtant, poursuit le conseil, Lelandais «avait dit, il y a quelques mois, qu’il était sur le chemin de la vérité et dans la voie de la rédemption. Il n’a pas encore atteint la rédemption et pas encore atteint la vérité». Si tous les éléments de l’enquête sont contre lui, Nordahl refuse d’admettre qu’il est coupable de ce meurtre survenu bien avant celui de la petite Maëlys chronologiquement. L’unique façon pour les enquêteurs de progresser serait de procéder à une reconstitution des faits, comme ç’a été le cas dans l’affaire Maëlys.

Un procès pour faire toute la lumière

L’ancien militaire de 35 ans «nous dit que c’est accidentel, qu’il lui a donné une claque. Non, c’est impensable. Nous ne croyons pas aux différentes versions sur la manière dont cet accident se serait produit. À l’issue de ce long interrogatoire, les choses seront vérifiées. On n’a pas encore atteint la vérité à 100%…Selon moi, ce sera le procès qui permettra d’établir la vérité. On en connaît déjà une partie. Après, ce qu’il reste à établir, c’est la manière dont la personne mise en examen a donné la mort à Arthur Noyer», lance Me Boulloud. Outre les affaires Maëlys et Noyer, Nordahl Lelandais fait l’objet d’une attention particulière dans certaines affaires de disparitions irrésolues ces dernières années.

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