Affaire Lelandais – Ce nouveau rebondissement dans la disparition de Lucie Roux va sans doute soulager la défense de l’ancien militaire, une défense bien déjà en difficulté. Outre le meurtre de la petite Maëlys, l’ancien militaire de 36 ans risque d’être également poursuivi pour viol, toujours dans le cadre de la même affaire. Selon les confidences d’un ancien codétenu qui aurait cotoyé l’ancien militaire, le présumé meurtrier de la fillette de huit ans aurait aussi confié l’avoir violé avant le meurtre.
La disparition de Lucie Roux figurait sur la liste des dossiers prioritaires scrutés par la cellule Ariane de la gendarmerie. Dans le cadre d’apporter une réponse à certaines affaires de disparition irrésolues, la gendarmerie avait retracé le parcours de l’ancien militaire ces dernières années, dans le but de voir s’il était éventuellement impliqué dans d’autres cas de disparition. Si la piste Lelandais était écarté dans plus d’une centaine de dossiers, elle était suivie de près par les enquêteurs dans une quarantaine de disparitions en France, dont celle de Lucie Roux, ancienne patiente d’un hôpital psychiatrique que Lelandais aurait fréquenté. L’année dernière, une proche de la patiente disparue révélait dans la presse que l’ancien militaire aurait plusieurs fois pris son déjeuner en compagnie de la disparue, dans le centre psychiatrique où ils étaient tous les deux internés. Ce précieux témoignage, ainsi que d’autres indices, ont amené les enquêteurs à envisager la poste de l’ancien militaire dans cette disparition. Mais cette piste vient d’être finalement écartée par les enquêteurs, faute d’indices reliant d’une quelconque manière l’ex maitre-chien à la disparue.
Il y’a plus d’un an, la sœur de Lucie Roux, portée disparue en 2012, se confiait au Parisien suite à une possible connexion entre la disparition de sa sœur et Nordahl Lelandais. Dans son entretien accordé au quotidien français, la sœur de la disparue était visiblement optimiste, suite à un précieux témoignage qui allait faire avancer l’enquête sur la disparition de sa sœur : «Mon espoir maintenant, c’est que l’enquête soit rouverte. Car avec ce témoignage qui semble sérieux, on sait que Lelandais et Lucie étaient à l’hôpital psychiatrique en même temps. Et qu’ils ont déjeuné ensemble dans un réfectoire de l’établissement. Et ils se sont parlé. Il est donc confirmé un lien entre ma sœur et Nordahl Lelandais. Ils étaient peut-être amis. Ça ajoute de l’horreur à l’horreur. Une disparition, c’est déjà épouvantable. Mais relier cette disparition avec un homme qui a tué une petite fille et un jeune militaire, cela suscite chez moi de l’effroi. Si c’est Lelandais qui est responsable, qu’il avoue ! On pourra alors retrouver le corps de Lucie et faire notre deuil». Mais l’espoir qu’elle nourrissait d’avoir des réponses sur la disparition de sa sœur viennent de voler en éclat du moins pour l’instant. Après des années de blocage, la gendarmerie avait décidé l’année dernière de scruter de près tous les éléments de cette disparition, avec la piste Lelandais en priorité. Mais les conclusions rendues par la cellule Ariane ne confirment aucune implication de l’ancien militaire dans la disparition de Lucie Roux en 2012.
Vers l’analyse d’une nouvelle piste
La piste de l’ancien militaire est donc officiellement écartée dans cette enquête qui figurait parmi les 40 dossiers qui ont retenu l’attention des gendarmes de la cellule Ariane. Mais les parents de la disparue n’entendent pas pour autant renoncer à cette quête de vérité, malgré ce nième revers : «Nous allons voir ce qu’il y a dans ce dossier. Et le combat pour la vérité pour Lucie Roux continue. Nous relançons un appel aux témoignages». Si Lelandais n’est plus soupçonné dans cette enquête, les parents de la victime estiment que les enquêteurs pourraient avancer sur ce dossier en procédant à des investigations au domicile de la disparue : «Personne ne l’a habitée depuis, c’est une chance ! Il y a peut-être encore des indices à trouver». Reste à savoir si cette piste qui ne conduit visiblement pas à Lelandais sera explorée par les gendarmes de la cellule Ariane, ou pas.