Côte d’Ivoire : des agents des forces de sécurité arrêtés pour escroquerie

Tribunal militaire – Malgré les mises en garde du Procureur militaire, force est de constater malheureusement que des éléments continuent toujours à s’adonner à la corruption. Si le racket sur les routes reste aujourd’hui monnaie courante, les escroqueries lors des concours d’entrée dans les écoles de police et de gendarmerie deviennent de plus en plus fréquentes. Et le plus regrettable est de constater que certains policiers, gendarmes et militaires font partie des supposés réseaux de recrutement dans les écoles militaires, moyennant une forte somme d’argent versée par les intéressés.

Un gendarme, un policier et un militaire viennent d’être arrêtés par le Procureur militaire, pour avoir escroqué certains citoyens, en les promettant de les intégrer dans les différents corps de l’armée. Chaque année, des concours d’entrée dans les différents corps sont lancés en Côte d’Ivoire, comme c’est le cas d’ailleurs partout. Parallèlement à ceux qui passent par les différentes épreuves dans le but de rejoindre la police ou la gendarmerie, il y’a ceux qui choisissent d’opter autrement malheureusement. Ces individus sont souvent approchés par des agents de gendarmerie et de police qui les promettent de les intégrer sur les listes en échange d’une forte somme d’argent. Mais ces recrutements parallèles ne sont en réalité que des moyens mis en place pour soutirer de l’argent à ceux qui veulent intégrer la police ou la gendarmerie sans passer par les voies officielles. Dans le cadre de la lutte contre la corruption dans les différents corps de l’armée, le Procureur militaire Ange Kessi vient de mettre hors d’Etat de nuire trois éléments des forces de sécurité qui s’adonnaient à cette forme de corruption.

Nouveau coup de filet du procureur militaire dans la lutte contre la corruption dans les différents corps de l’armée. Outre le racket, les concours d’entrée à la police et à la gendarmerie sont souvent des périodes propices à de nombreuses escroqueries. Des individus, souvent policiers ou gendarmes, proposent à certains candidats de les intégrer sur les listes officielles des admis aux différents concours, moyennant une certaine somme d’argent qui peut dépasser souvent la barre du million de francs Cfa. Trois éléments qui promettaient aux candidats de les intégrer dans les corps de l’armée en échange de l’argent, ont été mis aux arrêts par Ange Kessi, sur plainte des victimes, celles-ci n’ayant pas obtenu gain de cause : «Les nommés SCH TUO Y; Mdl KASSI K.N et SCH ZAOULI K. S ont été arrêtés hier matin du 20 novembre 2019 et déférés à la Maison d’Arrêt Militaire (MAMA). Concernant le SCH TUO Y., ce militaire se livrait à de faux recrutements dans l’armée. Il se faisait remettre de l’argent en promettant à ses victimes de les inscrire sur la liste des effectifs de l’armée. Le nommé T.Y.A , un démobilisé a déboursé la somme de 600,000 FCFA qu’il a remis à ce militaire, sans résultat. Il a porté plainte devant le Commissaire du Gouvernement. Convoqué et entendu, le pseudo recruteur a été arrêté et incarcéré à la MAMA en attendant son jugement.», rapporte le tribunal militaire d’Abidjan dans un communiqué. Concernant le Sch Tuo Y, il a été également interpellé dans le cadre d’une escroquerie portant sur les concours d’entrée dans les différents corps : « le cas du SCH ZAOULI K.S qui a comparu devant le Chef du Parquet militaire pour escroquerie aux concours. Ce policier a réussi à se faire remettre la somme de 1,600,000 FCFA par ses victimes en leur miroitant une admission à l’École de Police et à l’École Nationale d’Administration».

Six personnes victimes d’escroquerie de la part d’un gendarme

«Quant au Mdl KASSI K.N, gendarme en service au Commandement de la Gendarmerie Mobile d’Abidjan, il faisait croire à ses victimes qu’il pouvait leur procurer des véhicules. Par des artifices dont lui seul a le secret, il a réussi à soutirer à ses victimes d’importantes sommes d’argent. En tout, 6 victimes ont porté plainte contre lui devant le Commissaire du Gouvernement.», rapporte ce jour le tribunal militaire d’Abidjan. Le jugement du gendarme est prévu pour janvier prochain.

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