Lutte contre la cybercriminalité – Nouveau coup de filet de la PLCC dans le cadre dans la lutte contre les cybercriminels en Côte d’Ivoire. L’instance a été récemment saisie d’une plainte déposée par le tenant d’une agence de transfert d’argent dans la capitale économique. Suite à plusieurs retraits suspicieux, le jeune entrepreneur ivoirien de 30 ans verra son compte être suspendu, mettant un terme à son activité. C’est à la suite d’une minutieuse enquête que la PLCC mettra la main sur les individus à l’origine de cette suspension de compte, des mafieux qui s’étaient spécialisés dans le retrait frauduleux de mandats.
Le démantèlement d’un réseau frauduleux de retrait d’argent par les services de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire, fait le tour des réseaux sociaux. Grâce à un plan soigneusement élaboré, ces individus prenaient un malin plaisir à effectuer des retraits d’argent frauduleusement dans une agence de la place. C’est lorsque le compte de ladite agence sera suspendue que les escrocs seront interceptés. Le tenant de l’agence mise en cause, constatant la fermeture de son compte, saisit la plateforme de lutte contre la cybercriminalité. L’enquête permet de remonter à la trace d’un réseau spécialisé dans le retrait frauduleux de plusieurs mandats.
Dans la lutte contre la cybercriminalité, la PLCC joue sur tous les fronts. Les arnaqueurs, communément appelés brouteurs en Côte d’Ivoire, ne manquent d’imagination lorsqu’il s’agit de déposséder certaines personnes de leurs biens. Parmi ses escrocs, certains se sont spécialisés dans le retrait frauduleux de mandat express. L’un des spécialistes de cette pratique vient d’être interpellé par la PLCC, la plateforme de lutte contre la cybercriminalité. Par ces retraits frauduleux, le mis en cause, avait causé d’énormes préjudices financiers au tenant de l’agence de retrait d’argent, puisque le compte qui lui permettait de gérer ses activités avait été fermé : «KKAS est un homme d’une trentaine d’année qui a choisi l’entrepreunariat pour subevnir à ses besoins et ceux de sa famille. Il est propriétaire d’une agence de transfert d’argent qui embauche du personnel. Il met un point d’honneur à gérer et à faire travailler son personnel avec honnêteté. Pourtant une maison de transfert d’argent suspend son compte lui permettant d’exercer son activité. Il apprend les multiples plaintes concernant des mandats retirés par une tierce personne autre que le bénéficiaire sont la raison de cette suspension. KKAS décide de faire la lumière sur ces plaintes qui ont conduit à la suspension de son compte et qui lui ont causé un préjudice estimé à 6 000 000 de fcfa. Il a décidé de porter plainte à la Plateforme de Lutte contre la cybercriminalité. L’analyse de son matériel de travail par la plateforme avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) a permis de remonter la trace de la caissière qui a effectué le dernier paiement frauduleux. Cette dernière est convoquée pour être entendue. Elle révèle avoir effectué plusieurs paiements à un certain FK, environ 5 000 000 de F cfa.», révèle la plateforme de lutte contre la cybercriminalité dans son récit. Si elle a confirmé avoir effectué les retraits frauduleux à l’origine de la suspension du compte de l’agence, la caissière a de toute évidence été victime de la naïveté du véritable cerveau de vaste réseau de retrait d’argent frauduleusement.
Le cerveau et son complice aux arrêts
«Elle ajoute que les fraudeurs envoyés par FK pour retirer des mandats faisaient toujours des envois d’argent à un certain TA. Ils étaient munis de pièces d’identités qu’elle a trouvé conformes avant de procéder aux différents retraits. Une souricière est rapidement mise en place qui aboutit à l’interpellation du dénommé TA. Son interrogatoire a permis d’identifier un réseau bien huilé de détournement de mandats. Des investigations plus poussées montrent que TA est lié à d’autres retraits frauduleux effectués dans d’autres agences de transfert d’argent portant ainsi le préjudice global à plus de 8 000 000 de Fcfa. En définitive TA a été remis aux autorités compétentes et pourrait être poursuivi pour fraude sur transaction électronique et complicité.», indique la Plcc.