Affaire Serge Koffi : un présumé complice du cyberactiviste arrêté

by Kohan Kioshiko

Interpellation de Serge Koffi – Connu sous plusieurs avatars dont Sekongo Koné, le cyberactiviste proche de l’ancienne mouvance présidentielle a été mis aux arrêts il y’a une dizaine de jours Son interpellation fait suite à plusieurs plaintes déposées contre lui, mais surtout son appel lancé à la jeunesse de Yopougon qu’il invitait à s’opposer à la construction d’un centre de dépistage du coronavirus dans ladite commune. La police poursuit toujours ses investigations en vue d’interpeller les éventuels complices de Serge Koffi le drone.

Serge Koffi Le Drone ne sera pas seul à plonger. Au cours d’une audition qui a eu lieu peu de temps après son interpellation, le cyberactiviste ivoirien a reconnu qu’il n’était pas le véritable auteur des informations diffusées via sa page sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il les recevaient plutôt de certains opposants au régime actuel. Une enquête a donc été ouverte par la police dans le but de mettre la main sur les présumés auteurs qui fourniraient les fausses nouvelles à Serge Koffi Le drone. Dans un communiqué de presse, le Procureur de la République a indiqué qu’un premier suspect avait déjà été arrêté par la police. Il s’agit du dénommé N’Ponon Daïpo Etienne, le Secrétaire Général du Comité Opérationnel de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté. Selon le Procureur de la République, le drone en question risque jusqu’à 20 ans de prison ferme pour les charges retenues contre lui dans cette affaire. Informé de l’interpellation de son responsable politique, le groupement politique EDS  a élevé une vive protestation contre l’arrestation de N’Ponon Etienne.

«Le Jeudi 14 Mai,2020, le gouvernement de monsieur Alassane Ouattara a pris la décision d’incarcérer monsieur Etienne M’PONON , Secrétaire Général du Comité Opérationnel de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté ( EDS), alliance politique regroupant les partis politiques Ivoiriens de l’opposition et des organisations de la société civile…Face à cette énième entrave aux libertés individuelles et tentative de bâillonnement de l’opposition significative en Côte-d’Ivoire, EDS Etats -Unis qui regroupe le FPI, L’aird, L’ung Et Le Graddh-Afrique, Exprime toute sa compassion et son soutien à la famille biologique du citoyen M’PONON Etienne.  – Assure au Professeur Armand George Ouégnin de sa disponibilité et de son support pour tous les efforts qui seront entrepris pour le retour de monsieur M’ponon auprès de sa famille biologique et politique.  -Dénonce et condamne, avec la dernière énergie et sans aucune réserve, les pratiques anti-démocratiques qui continuent d’avoir cours en Côte-d’Ivoire, à quelques six (6) mois des élections présidentielles prévues pour Octobre 2020.», rapporte la section Etats-Unis du groupement politique Eds. L’interpellation de N’Ponon Etienne résulte des investigations menées par la police dans l’affaire Serge Koffi Le Drone. Interpellé en début du mois, le cyberactiviste ivoirien a reconnu qu’il recevait ses informations de sources extérieures. A en croire le communiqué du Procureur de la République, le dénommé N’Ponon Etienne pourrait justement faire partie des sources qui ravitaillaient le drone avec des informations souvent fausses, dans le but de semer le trouble, comme l’on a pu le constater dans la commune de Yopougon au mois d’avril, lors de l’installation d’un centre de dépistage du Covid-19.

20 ans de prison pour Serge Koffi ?

«Le Parquet constate avec regret, depuis plusieurs mois, une recrudescence de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.  La diffusion de ces informations aussi mensongères que tendancieuses, qui ont pour objectif soit de diffamer des personnes tant physiques que morales, soit de porter atteinte au moral de la population et à l’ordre public en jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, est constitutive d’une infraction pénale. Lesdits faits sont prévus et punis par les articles 151, 153, 161 et 179 du Code Pénal et les articles 11, 32, 60, 65 et 70 de la loi n0 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la Cybercriminalité. Ils sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt (20) ans.», explique le Procureur dans un communiqué.

Tu pourrais aussi aimer