Cybercriminalité : démantèlement d’un réseau frauduleux de transactions internationales

by Kohan Kioshiko

Transferts d’argent à l’International – En Côte d’Ivoire, la cybercriminalité reste encore une réalité même si la mise en place de la Plcc a permis de freiner considérablement nombres d’escrocs du web dans leurs projets. Selon une information qui vient d’être communiquée par l’instance de lutte contre les cybercriminels en Côte d’Ivoire, un réseau spécialisé dans les retraits frauduleux à l’international vient d’être démantelé. Ce réseau, constitué apparemment de deux individus, extorquait constamment un opérateur mobile qui avait misé sur les transferts de fonds à l’international.

La vigilance est la règle d’or pendant les transactions internationales, en raison des cybercriminels qui continuent encore de faire des victimes. En Côte d’Ivoire, ces individus communément appelé brouteurs, ne ménagent aucun effort pour parvenir à leurs buts, à savoir extorquer de l’argent à autrui. Une maison de téléphonie a récemment été victime de ces cybercriminels. Un réseau spécialisé dans le retrait d’argent à l’international vient d’être démantelé par la plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Ayant constaté des retraits frauduleux pendant ses transactions internationales, la maison de téléphonie en question saisit la Plcc en vue d’une plainte. Cette plainte aboutira à l’interpellation de deux individus dont le cerveau de ces opérations de retrait frauduleux à l’international. Moyennant une commission de 10%, il avait réussi à convaincre un complice sur les réseaux sociaux pour effectuer des retraits internationaux qu’il remettait ensuite à des personnes.

«Les comptes électroniques qui permettent d’effectuer facilement et librement les transactions font partie des avancées technologiques majeures. Une maison de téléphonie, dans le souci d’améliorer ses services à opté pour des transactions internationales d’un compte bancaire vers un compte électronique. Cette innovation reçoit un échos favorable et permet à la structure d’enregistrer de bons résultats. Elle reçoit cependant une alerte l’informant qu’il y a des transactions internationales frauduleuses, et que celle-ci sont effectuées uniquement de la France vers la Côte d’ivoire. Confrontée à ce fait cybercriminel, la structure se rend à la Plateforme de Lutte Contre Cybercriminalité (PLCC) pour porter plainte afin d’appréhender les responsables. De l’enquête ouverte suite à l’enregistrement d’une plainte, il ressort qu’à la réception des dépôts illicites, les numéros bénéficiaires effectuent aussitôt les retraits.», explique la plateforme de lutte contre la cybercriminalité. Avec l’avancée de nouvelles technologies, les cybercriminels profitent de ces innovations pour extorquer de l’argent à certains individus et à certaines entreprises de la place. La plainte déposée par l’entreprise en question aboutit à l’interpellation d’un premier suspect : «Les investigations menées par la PLCC en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN) ont permis de découvrir les utilisateurs des numéros suspects. Le premier suspect a été mis aux arrêts grâce à la participation d’une unité de ladite société. Il s’agit du nommé AAJ. Au cours de son audition, il reconnaît avoir reçu plusieurs dépôts d’argent sur son compte et en provenance de la France. Il poursuit en précisant qu’il a été sollicité par un de ses correspondants rencontré sur Facebook, afin qu’il effectue les retraits moyennant dix pour cents (10%) des montants retirés.», explique la Plcc.

Un préjudice d’environ 3500 euros

«La suite des recherches aboutit à l’interpellation du nommé KLF alias <<fabino civ>> à son domicile dans une commune d’Abidjan. La perquisition a permis de découvrir plusieurs cartes magnétiques de banques françaises, n’appartenant pas à notre suspect. Auditionné, KLF déclare être l’auteur de seize dépôts pour un montant total de 2 290 344 FCFA, soit 3 524 EURO émis depuis la France, vers les numéros de son ami AAJ. Il faut également savoir qu’au moment des faits, KLF vivait en France et a été responsable de plusieurs retraits qu’il transférait ensuite sur les comptes électroniques de certains de ses correspondants en Côte d’Ivoire.  Au vu de tout ceci, AAJ et KLF ont été transféré devant le Parquet où ils peuvent être poursuivis pour vol de données, fraude sur comptes bancaires, suivis de retrait frauduleux sur compte électronique.», fait savoir la plateforme de lutte contre la cybercriminalité.

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