Cybercriminalité en Côte d’Ivoire – Si le phénomène a connu une nette recrudescence ces dernières années, il est malheureusement encore d’actualité sur les terres d’éburnies. Aujourd’hui, les nouvelles technologies censées permettre de communiquer à travers le monde sont devenus sources de problèmes pour certains, qui bien malheureusement, font la rencontre de personnes obscures sur les réseaux sociaux.
Ces dernières années, certains cybercriminels résident en Côte d’Ivoire ont pris la fâcheuse habitude d’arnaquer des individus résidents sur le territoire ivoirien. L’astuce consistait pour certains à faire de l’arnaque par SMS via les services de paiement des opérateurs mobiles en Côte d’Ivoire. Une autre possibilité consistait à faire du chantage en ligne à des corresponds. Une jeune fille qui pensait se faire de l’argent via des rencontres en ligne est récemment tombée dans le panneau de ces arnaqueurs qui privilégient de moins en moins les cibles étrangères. Après avoir cédé une première fois à la tentative de chantage de son interlocuteur, en lui remettant une partie de l’argent demandé, la victime est de nouveau harcelée par l’escroc en ligne. Cette fois elle décide de saisir la PLCC, la plateforme de lutte contre la cybercriminalité, en vue d’une plainte contre son interlocuteur. L’enquête ouverte aboutira à l’interpellation du maitre chanteur qui ne fera aucune difficulté à avouer son acte de cybercriminalité.
«La création, l’envoi ou la réception de messages textes, photos ou vidéos sexuellement explicites en utilisant un moyen électronique (cellulaire, ordinateur ou tablette, etc.) peut être légal s’il y a consentement. Cependant si partager des photos intimes entre deux personnes consentantes est parfaitement autorisé, les publier ou les partager sans accord préalable est une pratique cybercriminelle. Et cela constitue un cauchemar pour chaque victime… Dame BJLK, belle jeune dame a été contactée via Messenger par l’utilisateur du profil Facebook « Kassi Andréa ». Dans les échanges il lui fait comprendre qu’elle pourrait facilement se faire des relations et même de l’argent grâce à son physique avantageux. « Kassi Andréa » a proposé ensuite à BJLK de la mettre en contact très vite avec des hommes nantis qui l’apprécieront. BJLK intéressée par cette proposition a répondu favorablement à la condition imposée par « Kassi Andréa », celle de lui envoyer des photos et vidéos de sa nudité. BJLK s’est exécuté et attendait que les présentations soient faites. Mais au lieu de cela elle reçoit des messages lui exigeant la somme de deux cent mille francs (200.000) francs CFA de l’utilisateur du profil Facebook « Kassi Andréa », en contrepartie de la non-publication des photos et vidéos de sa nudité.», indique la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité dans une annonce. Après une première tentative qui lui aura permis d’empocher le quart de la somme demandée à sa victime, l’escroc en ligne revient à la charge avec de nouvelles exigences financières. C’est ainsi que la victime décide de saisir la PLCC pour une plainte contre son interlocuteur.
L’arnaqueur bientôt devant le Parquet
«Les investigations techniques menées par la PLCC avec le soutien du laboratoire de criminalistique numérique le profil Facebook « Kassi Andréa » ont permis de découvrir qu’il est utilisé par le nommé KTC. Ce dernier a été Interpellé et conduit dans les locaux de la PLCC. Interrogé, KTC a déclaré avoir créé le faux profil « Kassi Andréa » et réussi à obtenir après quelques échanges des photos et vidéos de la nudité de dame BJLK. Il a également avoué avoir menacé et reçu la somme de cinquante-cinq (55000) francs CFA de la part de dame BJLK pour la non-publication sur les réseaux sociaux de ses photos et vidéos de sa nudité. Il a ajouté qu’il a ouvert le profil uniquement pour arnaquer et qu’il espère ainsi faire face à ses difficultés financières. En somme, KTC a été mis à la disposition du parquet où il pourrait être poursuivi pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, menace de publications d’image à caractère sexuel sur internet suivie d’escroquerie.», explique la Plcc.