Civil abattu à Williasmville – il y’a de cela deux mois, la tension montait d’un cran dans le quartier de Williasmville, situé dans la commune d’Adjamé. La cause, l’assassinat d’un jeune par un sergent stagiaire lors d’une opération de sécurisation menée dans ce quartier sensible. Saisi de l’affaire, le Procureur militaire a indiqué ce jour que le mis en cause sera jugé pour meurtre.
Il aura fallu l’intervention du commissaire du gouvernement, le contre-amiral Ange Kessy, pour un retour au calme dans le quartier de Williamsville. Au mois de février, dans la soirée du 15 février dernier, un jeune est abattu par un sergent stagiaire au cours d’une opération de sécurisation dans ledit quartier. Les premières conclusions du Procureur militaire ne mettront pas longtemps à tomber. Selon les informations transmises par le Procureur de la République, via la page du tribunal militaire d’Abidjan, le sergent stagiaire mis en cause dans cette affaire risque plusieurs années de prison. Pour cause, il devrait être poursuivi pour meurtre après cette bavure policière qui remonte à environ deux mois dans la commune d’Adjamé. Cette bavure policière n’est pas la première du genre en Côte d’Ivoire. Il y’a quelques années, plus précisément en 2017, quatre gendarmes ivoiriens étaient également mis en cause dans une fusillade qui a coûté la vie à plusieurs agents d’une pompe funèbre.
Un agent des forces de l’ordre de nouveau épinglé dans le cadre de ses fonctions en Côte d’Ivoire. Le Procureur de la République, Ange Kessy, a rendu son verdict dans l’affaire Ouattara Mory, abattu il y’a environ deux mois par un sergent stagiaire : «Le Sergent stagiaire sera jugé pour meurtre. Dans la nuit du 15 février 2021, le Sergent W.A avait tiré sur le jeune OUATTARA Mory lors d’une opération de sécurisation à Williamsville. La mort du jeune avait provoqué de violentes manifestations, nécessitant le déplacement sur les lieux du Commissaire du Gouvernement pour calmer les jeunes qui en voulaient aux policiers de ce quartier d’Adjamé. Le Commissaire du Gouvernement avait promis une enquête pour déterminer les responsabilités. C’est chose faite. Depuis le 24 mars 2021, l’enquête diligentée par la police criminelle sur ordre du Chef du Parquet militaire, le Contre-amiral Ange KESSI vient d’être bouclée : elle a conclu à la responsabilité totale et exclusive du Sergent stagiaire. Déféré à la MAMA, il attend son jugement.», rapporte le tribunal militaire d’Abidjan. Une autre affaire de bavure policière est en cours actuellement, selon l’information rapportée par le tribunal militaire d’Abidjan : «Une autre affaire dont l’enquête est bouclée se trouve au service des audiences et prête à être jugée. Il s’agit de l’affaire du jeune BLETCHY K. Stanislas tué à Port-Bouet et impliquant quatre policiers dont un officier et trois sous-officiers. De permance ce 28 janvier 2021, ces quatre policiers ont été appelé pour une opération de maintien d’ordre entre des jeunes dans les environs de l’abattoir de Port-Bouet. Sur les lieux, ils font usage de leurs armes de dotation par des tirs de sommation. Le jeune BKS est atteint par l’une des balles. Il succombe des suites de ses blessures. Ces quatre policiers sont poursuivis pour homicide involontaire et violation de consignes».
Froidement abattus par des gendarmes
«Après la levée du corps de la défunte Adjoua le 26 mai, sa famille a sollicité nos services pour la manutention de la dépouille jusqu’à son enterrement. Nous avons désigné 6 de nos agents porteurs et loué une voiture Toyota Pick Up, 7 places d’un partenaire… Avant d’aller à Arrah, je me suis rendu à la brigade de gendarmerie de Yopougon pour plus d’information. Celle-ci m’informe qu’effectivement des bandits ont été abattus à Arrah. Je rentre en contact avec la pompe funèbre sœur d’Arrah qui me confirme la présence des corps avec des tenues Sipofu…Chers camarades de la presse, mes jeunes gens ont été abattus froidement dans l’exercice de leur fonction.», révélait le patron de la Sipofu.