Deux jours après le meurtre, à Ferkessédougou (nord), de la jeune élève Ouattara Hadja, le principal suspect a été arrêté par la police locale.
Il s’appelle Ouattara S, lui aussi élève dans un établissement d’enseignement secondaire privé de la ville. L’auteur du crime n’aurait pas supporté la rupture avec la victime.
Dimanche 13 juin 2021, la ville de Ferkessédougou (située au nord de la Côte d’Ivoire) a été secouée par le meurtre de la jeune Ouattara Hadja, élève en classe de 3ème au Collège Jaques Marchand de Nambonkaha. Un établissement situé à 13 kilomètres du chef-lieu de la région du Tchologo. La jeune fille a été abattue d’une balle dans la tête.
Deux jours après ce drame horrible, le principal suspect a été arrêté le mardi dernier selon des sources sur place. Il se nomme Ouattara S, élève lui aussi, mais en classe de Terminale A dans un établissement d’enseignement secondaire privé de Ferké. En avale depuis son odieux acte, l’assassin surnommé « Rougeot » aurait été arrêté dans un campement appelé Lougboho situé à 9 kilomètres du village de sa victime, Nambonkaha.
L’arme du crime dérobé à l’oncle
Après son arrestation, la population a tenté de l’arracher aux mains des gendarmes afin de le lyncher. Les agents présents ont dû demander du renfort de Ferké pour éviter l’application de cette justice populaire. Selon les témoignages de villageois, Ouattara S aurait dérobé l’arme du crime à son oncle, un handicapé moteur en chaise roulante qui fabrique des fusils de chasse. Il aurait ensuite rejoint Ouattara Hadja à Nambonkaha pour lui régler ses comptes. Là-bas, il lui tire une balle dans la tête et prend la clé des champs, avant qu’on ne l’identifie. Mais c’était peine perdue. L’amie de la victime a pu les apercevoir ensemble le soir du meurtre.
Ouattara Hadja a été abattue le dimanche 13 juin aux environs de 21 h dans le quartier huppé Résidentiel de Ferkessédougou. Elle s’y était rendue pour être plus proche de son centre d’examen du BEPC et préparé plus sereinement les épreuves écrites, qui démarraient le lendemain, lundi 14 juin. L’amie de la victime, qui a requis l’anonymat, a raconté que Ouattara Hadja a reçu la visite de son ex copain le soir de sa mort. Toutes les deux étudiaient quand Ouattara S a débarqué.
C’est le commissaire qui décroche
Quelques temps après, elle aurait laissé Hadja discuter avec son invité pour aller se coucher. Plusieurs minutes passent. Ne voyant pas sa camarade revenir de sa petite promenade avec Ouattara S, elle décide de l’appeler sur son téléphone portable. Aucune réponse. D’autres personnes essaient également de la joindre, en vain également. Après plusieurs tentatives, c’est plutôt le commissaire de Ferké qui répond et leur demande de se rendre immédiatement au poste de police. C’est là-bas que l’amie apprend la triste nouvelle. Le lundi matin, parents et connaissances se rendent tous au commissariat pour obtenir des réponses à leurs interrogations.
La police leur apprend qu’elle a été alertée aux environs de 21 H par des personnes ayant découvert le corps sans vie de Ouattara S en bordure de route, derrière le lycée Kiyali Pauline, entre l’espace plein air et le complexe hôtelier le Château. Elles auraient accouru en ce lieu après avoir entendu un coup de feu. La victime gisait dans une mare de sang.
On pense qu’elle a été abattue à bout portant, au vu de l’impact de balle. La police, aidée des sapeurs-pompiers civils, a procédé au constat d’usage et à l’enlèvement du corps. Elle a ensuite arrêté quelques suspects et les a placés en garde à vue. C’est plusieurs heures après qu’elle a apprendra que Ouattara S avait commis le forfait après avoir volé le fusil à canon scié de son oncle. Elle a agi par vengeance car ne supporter pas la rupture avec son ex petite amie.
Un autre drame à Gohitafla Deux jours après ce meurtre, un autre élève de 3ème s’est suicidé par pendaison, dans la localité de Gohitafla (centre-ouest). Du nom de T.B.H Joël, ce candidat a été surpris avec les corrigés des épreuves de français et de physique-chimie et avait pris la fuite. Craignant de faire la prison, il a préféré se donner la mort. T.B.H Joël s’était servie d’une corde attachée qu’il a attaché aux branchages d’un arbre dans une broussaille à proximité de la clôture du lycée Bad, son centre de composition. Il a laissé une note sur le lieu de son suicide, pour expliquer son acte. La gendarmerie a tout de même ouvert une enquête.