Lutte anti-CFA : Le chanteur Tiken Jah appelle à la libération de Kémi Séba

Kan Frédéric

Les appels pour la libération de Kémi Séba arrêté il y’a cinq jours pour avoir brûlé un billet de Franc CFA en public se multiplient au fil des jours.

L’un des derniers en date est celui du chanteur ivoirien Tiken Jah Facoly, connu pour son militantisme en faveur de l’Afrique dans ses chansons. A l’instar de nombreux panafricanistes, l’artiste reggae ivoirien a lui aussi tenu à témoigner son soutien au fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes dont le procès s’ouvre ce mardi.

Tiken Jah prend position en faveur du panafricaniste

Tiken Jah Facoly appelle à la libération de l’activiste Kémi Séba interpellé le vendredi dernier à Dakar pour avoir brûlé un billet de 5000 francs CFA en public lors d’un meeting. Le chanteur ivoirien actuellement en tournée a posté une photo du fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes sur sa Page Officielle Facebook accompagnée d’une citation signée du franco-béninois :

« Dès qu’un africain prône la fierté des siens, l’insoumission, vante les mérites de sa civilisation et travaille pour la réelle indépendance de son peuple, on le qualifie d’arrogant. A contrario, ils appelleront toujours sage l’africain qui leur est intrinsèquement soumis. Qu’ils continuent, mais qu’ils sachent aussi que chaque histoire a un commencement, et une fin. Dans leur histoire de domination, notre génération sonnera le glas de leur fin. K.S ».

Le chanteur ivoirien rejoint ainsi les nombreuses voix africaines qui appellent à la libération de Kémi Séba dont le procès s’ouvre ce mardi 29 août. De l’autre côté, de nombreux internautes ont brûlé des billets de CFA en soutien à l’acte purement symbolique posé par le panafricaniste franco-béninois le 19 août dernier. C’était lors d’une manifestation contre le CFA qu’il qualifiait de « monnaie caduque » et de « monnaie de servitude » il y’a quelques jours. De la Côte d’Ivoire, au Cameroun, en passant par le Benin sans oublier la diaspora l’arrestation de Kémi Séba au motif d’avoir brûlé un billet de 5000 francs CFA suscite la colère des africains qui appellent à sa libération immédiate.

La BCEAO apporte des éclaircissements sur sa plainte contre Kémi Séba

« La banque n’a rien contre les débats autour du Franc CFA, mais elle ne trouve pas acceptable qu’on s’en prenne à des signes monétaires. Il fallait envoyer un signal dissuasif pour ne pas inciter les gens à perdre leur argent avec ce type d’actions »,

révèle Jeune Afrique dans ses colonnes citant les propos d’une source issue de la banque ouest africaine. Si l’on se fie aux confidences de cette source dont l’anonymat a été préservé, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest n’aurait aucunement l’intention de prendre un quelconque parti dans la lutte anti CFA remise sur la table par l’action du fondateur d’Urgences Panafricanistes. Toutefois, selon l’article 411 du code pénal Sénégalais stipule que « Quiconque aura volontairement brûlé ou détruit, d’une manière quelconque, des registres, minutes ou actes originaux de l’autorité publique, des titres, billets, lettres de changes, effets de commerce ou de banque, contenant ou opérant obligation, disposition ou décharge, si les pièces détruites sont des actes de l’autorité publique ou des effets de commerce ou de banque, la peine sera d’un emprisonnement de cinq ans à dix ans ». Mais au regard de la multiplication des appels à la libération de Kémi Séba, le franco-béninois pourrait être remis en liberté moyennant le paiement d’une caution pour avoir brûlé un signe monétaire.

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