L’après attentat en France : le pays va-t-il changer de cap face au terrorisme ?

Amani Georges

Le vendredi 13 novembre est un jour qui restera gravé dans la mémoire de plus d’un en France. Le pays tout entier a été traversé par cette vague d’effroi suscité par les attaques djihadistes ayant entraîné la mort d’au moins 129 personnes et des centaines de blessés. Jamais le gouvernement français n’avait connu des attaques d’une telle envergure. La condamnation de ces actes de barbarie n’a pas tardé à faire le tour du monde. Après ces réactions de condamnation, une interrogation et non des moindre, reste suspendue aux lèvres de l’ensemble des français et de la communauté internationale : comment la France compte-t-elle réagir face à ces attaques ?

 

Une réaction qui ne s’est pas fait attendre

Le président de la République française n’a pas tardé à donner une réponse très significative à l’égard des crimes commis par les djihadistes sur sol français. L’armée française a en effet bombardé des positions stratégiques de l’état islamique en Syrie en riposte aux attaques subies par la France. Cette réponse plutôt symbolique est pourtant loin d’être satisfaisante pour l’opinion publique du pays. La stupeur créée par les terroristes  dans l’hexagone a attiré l’attention du gouvernement sur le défi sécuritaire auquel il est amené à faire face. Concrètement les français attendent le président sur un autre terrain d’actions que celui de l’engagement militaire.

 

Quelles séries de mesures à prendre pour l’après attentat ?

Le président est très attendu par la classe politique française et par l’opinion publique sur la question de la sécurité du territoire. Certaines figures de l’opposition ont vivement critiqué la position trop flexible du chef de l’état à l’égard de la religion musulmane. Pour eux, la propagande terroriste est due en grande partie par la floraison de l’Islam, une thèse partagée par bon nombres de citoyens français. Le président va-t-il durcir les lois à l’encontre de la religion musulmane ? La fermeture des mosquées et l’expulsion de certains guides religieux musulmans incitant à la haine sont sans doute quelques mesures qui rassureront d’une certaine manière les citoyens français. Mais sur le plan diplomatique, ces mesures pourraient coûter cher à l’état français, notamment dans la collaboration  avec les pays du monde arabe.

 

Un engagement militaire de trop

La France est le seul état européen militairement engagé dans la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, une partie de l’opinion publique du pays considère les attaques parisiennes comme la conséquence directe de l’implication militaire du pays dans la lutte contre les islamistes, notamment en Syrie. Les acteurs politiques français affichent une ferme opposition au combat contre l’état islamique en péninsule arabe et appellent le président à retirer les troupes françaises présentes sur le territoire syrien. Ils y voient un gaspillage des ressources financières du pays alors que la situation économique est des plus alarmantes. Ces attentats seront sans doute un argument de taille pour l’opposition qui cherche à faire infléchir le gouvernement. Mais pour le gouvernement français, le retrait des troupes serait considéré comme une victoire des islamistes. Les jours à venir promettent sans l’ombre d’un doute une scène politique française beaucoup mouvementée.

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