Liste des attentats déjoués en France

Kohan Kioshiko

La France est la cible d’attaque terroriste depuis plusieurs décennies. Mais ces dernières années, la menace a pris de l’ampleur sur le sol français, une montée en puissance du terrorisme qui s’est traduite par la multiplication des attaques sur le territoire français. Cette année, on dénombre moins d’attaques sur le sol français. Depuis le début de l’année, seules deux attaques terroristes ont été commis sur le territoire français. En mars 2018, Redouane Lakdim attaque deux policiers et des passagers avant une prise d’otage dans un supermarché dans l’Aude. L’attaque revendiquée par l’EI fera au total cinq morts et de plus d’une dizaine de blessés. Deux mois plus tard, un français d’origine Tchéchène poignarde plusieurs personnes avant de se faire tuer par la police, une attaque au couteau qui coutera la vie à une personne. Engagé dans la lutte contre l’extrémisme, l’état français a aussi réussi à déjouer de nombreux projets d’attaques planifiés par des terroristes. Rien que cette année, ce sont une dizaine de projet d’attentats qui ont été déjoué par les renseignements français.

La liste des projets d’attentats déjoués en France ne saurait être exhaustive car le pays reste constamment sous la menace terroriste depuis quelques années. L’extrémisme est monté d’un cran dans l’Hexagone ces dernières années depuis que l’état français a décidé de faire la guerre aux terroristes. Que ce soit en Afrique ou même en France, les ressortissants français sont de plus en plus ciblés par des attaques terroristes. Sur les cinq dernières années, 78 projets d’attentat ont été fomentés sur le sol français. Mais la vigilance des services de renseignement français a permis de déjouer de nombreuses attaques visant le sol français. La DGSI, la Direction générale de la Sécurité intérieure, a par anticipation réussi à contrer 50 projets d’attentats qui visaient l’Hexagone entre 2013 et 2018. Lors des cinq dernières années, 11 projets d’attaques ont abouti contre la France dont l’une des plus meurtrières fut l’attaque contre le Bataclan le 13 novembre 2015. Cette série d’attentats qui a frappé plusieurs endroits de la capitale française avait couté la vie à 130 personnes. La montée des attaques terroristes en France est intimement liée à en croire certains avis avec l’engagement militaire de la France dans le conflit syrien. Sous le quinquennat de François Hollande, plusieurs frappes militaires ciblées ont été effectuées en Syrie. Ces frappes qui visaient à priori l’EI ont aussi eu des représailles en France avec la multiplication des attaques terroristes sur le sol français. Mais la Direction générale de la Sécurité intérieure a aussi empêché de nombreuses attaques terroristes de voir le jour. L’intensification de la lutte contre le terrorisme en France a permis une réduction du nombre d’attaques commis dans l’Hexagone. Sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, on ne dénombre pour l’instant que trois attaques terroristes commis dans l’Hexagone, dont deux depuis le début de l’année 2018. La dernière en date est une attaque à l’arme blanche qui a eu lieu le 12 mai dans la capitale française. Un jeune français d’origine tchétchène tue un homme avec son poignard avant de se faire tuer à son tour par les forces de police. Rien que pour cette année, environ une dizaine de projets d’attentats ont déjà été déjoués par les enquêteurs de la DGSI. Le premier attentat en début d’année était orchestré par une jeune étudiante de 19 ans qui, d’après les services de renseignement français, se serait radicalisée il y’a de cela deux ans. Mais bien avant qu’elle ne passe à l’œuvre dans la commune de Rennes, la jeune étudiante de 19 ans a été interceptée par les services de la DGSI. La dernière attaque en date déjouée sur le sol français remonte au mois de juillet.

Attentat déjoué à Rennes

Le 10 janvier 2018, le quotidien français Le Point révèle en exclusivité que la DGSI l’interpellation d’une jeune étudiante de 19 ans dans l’Essonne, accusée de planifier un projet d’attaque contre des lieux festifs. « Née à Toulouse et domiciliée à Épinay-sous-Sénart la jeune femme n’avait jamais attiré jusqu’à présent l’attention des services antiterroristes. Elle a été identifiée alors qu’elle tentait de se procurer un fusil d’assaut kalachnikov via l’application de messagerie cryptée Telegram. Placée en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la jeune femme, qui vivait en couple, a reconnu d’emblée être ‘‘une islamiste convaincue, fière des attentats commis en France’’, revendiqués par l’organisation État islamique. », nous explique le journal Le Point. A son interpellation, la jeune étudiante qui s’est radicalisée depuis deux ans a reconnu les faits. Dans ses perquisitions, la Direction Générale de la Sécurité intérieure a découvert que la jeune femme de 19 ans avait déjà rédigé son testament. Pour ne pas attirer l’attention sur elle, la jeune femme dont l’identité n’a pas été dévoilée aurait même violé certains principes de sa religion, en s’adonnant par exemple à la consommation de l’alcool. Mais la vigilance de la DGSI a permis de mettre un terme à ce projet d’attentat que nourrissait la jeune étudiante, projet qui visait les endroits festifs de Rennes.

Attaque déjouée à Albi

Au mois de juillet 2018, les services de la DGSI interpellent un homme âgé de 28 ans, accusé de fomenté une attaque terroriste sur le sol français. L’individu répondant au nom de Julien T, n’a heureusement pas eu le temps de passer à l’acte. La compagne du présumé terroriste a aussi à l’occasion été interceptée et placée en garde-à-vue. Mais après 72h d’interrogatoire, elle sera remise en liberté. A la suite d’une audition qui a eu lieu le samedi 21 juillet dernier, l’individu a été mis en examen pour trois chefs d’accusation, ‘‘association de malfaiteurs terroriste criminelle », « fabrication non autorisée d’engins explosifs en relation avec une entreprise terroriste » et « apologie d’acte terroriste ». D’après le quotidien La Dépêche, le tarnais et 28 ans et son épouse avaient été récemment placés sous surveillance suite à la radicalisation de l’homme qui prônait un Islam radical. D’après les informations fournies par la DGSI, l’individu aurait même réussi à tisser des contacts avec un terroriste incarcéré dans une cellule en France. Dans la mémoire de son ordinateur personnel, les enquêteurs de la DGSI ont trouvé de nombreux indices compromettants dont des recherches sur le processus de fabrication de bombes. D’après les enquêteurs, Julien T était sur le point de passer à l’acte lorsqu’il a été cueilli par les services de renseignement. Le suspect a été mis en place et placé sous mandat de dépôt pour avoir projeté des attaques contre la France.

Projet d’attentat à Villepinte

Le 30 juin, Paris annonce l’échec d’un projet d’attentat à Villepinte contre un vaste rassemblement que devait tenir l’opposition iranienne. Cette attaque aurait été l’une des plus meurtrières ces dernières années si elle n’avait pas été déjouée par les services de renseignement français, car ce sont 25 000 personnes qui étaient attendues à ce rassemblement de l’opposition iranienne à Villepinte. Après une enquête ouverte en France et en Belgique, l’actuel régime iranien a été accusé d’être à l’origine de cette attaque déjouée. Comme il fallait s’y attendre, cette affaire a fait monter d’un cran la tension entre Téhéran et Paris. Les premières sanctions contre le régime iranien n’ont pas tardé. Plusieurs personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur ce projet d’attentat déjoué dans l’Hexagone contre l’opposition iranienne. Les autorités françaises sont allées plus loin en procédant au gel des avoirs de deux diplomates iraniens en France accusés d’être impliqués dans cette attaque manquée contre le mouvement iranien les Moudjahidines du peuple : «Sans préjudice des résultats de l’action pénale entreprise contre les initiateurs, les auteurs et les complices de ce projet d’attentat, la France a pris des mesures préventives ciblées et proportionnées sous la forme de l’adoption des mesures nationales de gels des avoirs de M. Assadollah Assadi et de M. Saeid Hashemi Moghadam, ressortissants iraniens, ainsi que de la Direction de la Sécurité intérieure du Ministère du Renseignement iranien», ont indiqué dans un communiqué conjoint les ministres français de l’intérieur, des affaires étrangères et de l’économie. Téhéran nie toujours en bloc les accusations formulées par Paris.

Attaque déjouée à Châteauroux

Le 13 mai dernier, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure procède à l’arrestation d’un homme âgé de 38 ans à Châteauroux. Motif de son arrestation, l’individu fomentait un projet d’attentat contre un club libertin. L’individu interpellé par la police a été mis en examen pour de nombreux chefs d’accusation dont ‘‘association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes’’, ‘‘préparation individuelle à la commission d’un acte de terrorisme’’, ‘‘escroquerie en relation avec une entreprise terroriste’’, ‘‘obtention frauduleuse de documents administratifs en relation avec une entreprise terroriste’’. Une source proche du dossier a confié à l’AFP qu’un ‘‘engin improvisé a été découvert le 13 mai chez cet individu qui a reconnu avoir voulu en faire usage contre un club libertin ». Présenté devant un juge d’instruction le 17 mai dernier, l’individu a été mis en examen, tout comme deux jeunes de 21 et 22 ans qui projetaient aussi des attaques contre des homosexuels dans l’Hexagone. Le pire a encore une fois été évité en France grâce à la vigilance des services de renseignement. D’après les informations recueillies par l’AFP auprès d’une source proche du dossier, l’individu de 28 ans s’était converti et radicalisé avant de fomenter son projet d’attentat contre un club libertin dans la commune de Châteauroux.

Attentat déjoué dans le Gard

Début d’année 2018, un homme âgé de 33 ans est intercepté dans le Gard plus précisément à Bagnols-sur-Cèze, pour liens avec le terrorisme. L’individu dont l’identité n’a pas été dévoilée aurait d’après la DGSI prêté allégeance à l’EI dans une vidéo. Soupçonné de préparer un attentat contre la France, le gardois a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Selon une source judicaire proche de l’affaire, tout est parti du désir de l’acquisition d’une arme par le suspect sur les réseaux sociaux. Les enquêteurs de la DGSI auraient détecté des propos de radicalisation dans les dires du gardois, poussant ainsi la Direction générale de la sécurité intérieure à renforcer sa surveillance. Des perquisitions effectuées au domicile du suspect ont finalement corroboré les doutes des enquêteurs puisque de nombreux produits servant à la confection d’engins explosifs, ainsi que des systèmes de mise à feu d’explosifs, ont été découverts à son domicile. Plus important encore, la DGSI a découvert lors des perquisitions menées plusieurs vidéos dans lesquelles l’homme prêtait allégeance à l’EI.

Terroristes interpellés en Isère

Au mois de mars, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure a réalisé un énorme coup de filet dans l’Isère avec ce qu’il conviendrait de qualifier de démantèlement d’une filière terroriste. Quatre homme et une femme, cinq personnes en tout, ont été mis aux arrêts il y’a quelques mois pour appartenance à une filière terroriste. Les cinq suspects ont été place en détention pour ‘‘association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme », « financement d’une entreprise terroriste ». D’après les premières informations révélées durant l’enquête, ces cinq personnes appartenaient à l’un des nombreux réseaux qui contribuent au financement des attaques terroristes. L’unique femme du groupe interpellé est une dame âgée de 50 ans. Elle serait d’après la mère des autres suspects arrêtés dans l’enquête.

Attentat déjoué en Seine-et-Marne

Deux personnes ont été arrêtées au mois de Juin dernier pour avoir fomenté un projet d’attentat en Seine-et-Marne, projet qui sera contrecarré avant de voir son aboutissement. Les deux individus âgés de 21 et 22 ans étaient inconnus des services de renseignement français jusqu’à ce qu’ils décident de planifier une attaque terroriste sur le sol français. Leur cible était à priori des homosexuels selon une source proche du dossier. Lors de la perquisition de leur domicile, les enquêteurs ont découverts de nombreuses preuves accables, comme des dispositifs de mise à feu.

Attaque déjouée de l’Ultradroite

A l’inverse des terroristes qui militent pour l’islamisation de la France, il existe aussi un groupe de personnes qui combattent cette islamisation de l’Hexagone. Connus sous le sigle AFO, les personnes membres du groupe Action des Forces Opérationnelles étaient même prêts à prendre les armes pour défendre leur cause. C’est ainsi qu’une dizaine de personnes affiliées à ce réseau ont été interpellés au mois de juin dans plusieurs régions françaises. Le Groupe d’Action a même présenté sur son site web ses mesures pour mettre un terme à ce qu’il qualifie d’islamisation de la France

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