MANIFESTATION GILETS JAUNES – L’acte 23 de la contestation sociale aura bel et bien lieu, en dépit du drame qui a touché en début de semaine la cathédrale Notre-Dame de Paris. D’ailleurs, les abords de l’édifice religieux parti en flammes viennent de se rajouter à la liste des zones de manifestations interdites dans la capitale française.
Emmanuel Macron a dû reporter les importantes annonces qu’il était censé faire en début de semaine pour conclure le grand débat national. La raison de ce report, l’incendie qui a ravagé le lundi dans l’après-midi, la cathédrale Notre-Dame de Paris. En dépit du drame national qui a touché toute la France, les gilets jaunes prévoient une nouvelle journée de manifestation ce samedi 20 avril dans la capitale française. Comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, un important dispositif sécuritaire sera mis en place pour encadrer la contestation sociale. Suite aux débordements constatés, plusieurs zones ont été interdites d’accès aux manifestants. Sur la liste des sites à éviter pendant les manifestations, les abords de l’édifice religieux parti en fumée il y’a cinq jours.
Outre les Champs-Elysées et les alentours de l’Elysée, la cathédrale Notre-Dame de Paris vient de sa rajouter à la liste des endroits interdits à la manifestation des gilets jaunes le 20 avril. Comme c’est le cas depuis le mois de novembre, les français ont décidé de descendre à nouveau dans les rues à la veille de la fête de Pâques, pour le 23e samedi consécutif. En raison de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, la préfecture de police a décidé d’interdire les abords de l’édifice religieux aux manifestants dans la journée du 20 avril. Cette décision prise par la préfecture de police de Paris fait suite à l’appel lancé par certains manifestants à tenir des rassemblements à proximité de l’édifice religieux parti en flammes en début de semaine : «certains appels invitent à des rassemblements, rendez-vous ou fins de parcours à proximité de la cathédrale.», précise la préfecture de police. Le communiqué offre de plus amples détails sur les zones interdites aux manifestants dans le périmètre de la cathédrale Notre-Dame de Paris : «aucune manifestation revendicative ne saurait se tenir aux abords» de l’Ile de la Cité. L’interdiction de manifester touche également les alentours de la rive gauche de Paris, des précisions importantes pour éviter d’éventuelles tensions demain lors de la manifestation des gilets jaunes. Au niveau des chiffres, le nouveau préfet de police de la capitale s’attend à ce qu’un «bloc radical de 1 500 à 2 000 personnes, composé d’ultra-jaunes et de membres de la mouvance contestataire, devrait chercher à faire dégénérer les rassemblements organisés dans la capitale par des déambulations erratiques parsemées d’actes violents et par des velléités d’exactions dans des lieux symboliques comme le secteur des Champs-Élysées et le plateau de l’Étoile…La forte activité observée sur les réseaux sociaux en prévision de cet événement, supérieure à celle observée en amont du 16 mars, présage d’une forte mobilisation.», explique Le Point qui rapporte une note de Didier Lallement, le successeur de Michel Delpuech qui a été limogé après les débordements survenus lors des manifestations des gilets jaunes le 16 mars dernier.
Les gilets jaunes s’expriment sur la réparation de Notre-Dame de Paris
«Notre-Dame est un monument important de l’histoire de France : je comprends qu’il ait décalé sa prise de parole. Mais il aurait dû s’exprimer mardi, pas seulement pour parler de Notre-Dame et de ce qui va être mis en place pour sa sauvegarde, mais aussi pour la sauvegarde de son pays. Réparer la pierre c’est bien, mais réparer la chair c’est mieux. Il a eu un discours à double-sens quand il a parlé de reconstruction de la cathédrale. Moi, j’ai entendu reconstruisons la France», a révélé Mélanie, l’une des figures du mouvement gilets jaunes. Ingrid Levavasseur, qui nourrissait des ambitions européennes, a pour sa part appelé à ‘‘revenir à la réalité’’, après le drame du lundi.