Vincent Roger quitte le parti Les Républicains après 30 ans d’engagement politique

Kohan Kioshiko

DEPART DE VINCENT ROGER – Un peu plus d’un mois après la démission de Laurent Wauquiez, le parti de Nicolas Sarkozy vient de perdre le soutien d’un nouvel élu. Membre du bureau politique et conseiller régional d’Ile-de-France, l’élu Républicain a annoncé ce jeudi son départ du LR dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde.

Les défections se multiplient au sein de la droite en France. Un peu plus d’un mois après la démission de Laurent Wauquiez, alors président du parti depuis décembre 2017, un autre élu vient de mettre fin à son engagement politique en faveur des Républicains. Parmi les causes pointées du doigt, la lourde défaite de la Droite aux européennes sous Wauquiez. Sans pour autant donner de plus amples informations sur sa future destination, Vincent Roger, conseiller régional d’Ile-de-France, a annoncé ce jeudi son départ de la grande famille LR. Difficile de savoir s’il envisage de rejoindre Emmanuel Macron comme l’ont fait de nombreux élus de la droite, mais le conseiller régional de LR a souhaité dans sa tribune diffusé par Le Monde, un débat avec le président français.

Après la cuisante défaite de la droite aux européennes il y’a environ un mois, les têtes continuent toujours de tomber. Après la démission de Laurent Wauquiez de la présidence du parti, Vincent Roger, un autre membre de la direction du parti, vient de quitter le navire. C’est dans une tribune publiée ce 25 juillet par le quotidien Le Monde que le conseiller régional d’Ile-de-France a confirmé son départ : «Militant depuis l’âge de 18 ans, élu en 2008, attaché et loyal depuis plus de trente ans à ma famille politique y compris dans ses périodes les plus tourmentées, notamment en 2017, alors que j’étais directeur général du mouvement, c’est en conscience, non sans tristesse et avec gravité que j’ai décidé de démissionner du parti Les Républicains. Le séisme des élections européennes était inévitable. La faute n’en incombe pas à un seul homme. Elle fut collective. Elle fut aussi l’histoire d’un long dévissement». Membre du bureau politique du parti Les Républicains, Vincent Roger avait milité pour la droite pendant 30 années, avant de rendre sa démission. Dans sa tribune, le conseiller régional parisien explique comment son parti s’est démarqué de ses valeurs au fil des années : «Le parti LR a failli en rejetant quatre de ses fondations : le gaullisme, le libéralisme, l’ordre et l’avenir. Il a abandonné progressivement le gaullisme. Cette spécificité de la droite française qui avait pour ambition de rassembler les Français au-delà de leurs origines, de leur statut social, de leurs croyances et de leur lieu d’habitation. La droite depuis des années s’est enfermée peu à peu dans une approche identitaire, sociologique et électoraliste… Les Républicains ont ensuite oublié le libéralisme. Pour le gaulliste social que je suis, il doit être tempéré mais il demeure indispensable à tout projet de droite. Le gaullisme, c’est aussi le plan Rueff. Charles Pasqua et Philippe Séguin ont participé – entre 1986 et 1988 – au gouvernement le plus libéral de la Ve République».

LR en pleine phase de restructuration

La démission de Laurent Wauquiez au mois de juin a été saluée par de nombreux élus de la droite, puisque certains lui reprochaient d’avoir une vision unilatéraliste dans la gouvernance du parti. Pour le sénateur LR Roger Karoutchi, Wauquiez «ne pouvait pas rester du fait de la défaite et que la solution de sortie qu’il avait proposé… de jeunes parlementaires, du président du Sénat Gérard Larcher et la volonté de certains maires de quitter le parti si Laurent Wauquiez restait, la situation était intenable… au fur et à mesure, il n’y avait plus de parti», lançait le sénateur de droite.

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