Sommet de Pau : le G5 Sahel demande le maintien des troupes françaises

Kohan Kioshiko

Présence militaire française – Si la contestation fait rage dans plusieurs pays africains concernant la présence armée de l’ancienne colonie, les dirigeants du G5 Sahel ont voté pour la poursuite de la coopération militaire avec la France. Face à la montée du terrorisme, les dirigeants des cinq pays membres de l’alliance anti-terroriste étaient les invits d’Emmanuel Macron lors d’un sommet organisé à Pau.

Le sommet du Pau entre Emmanuel Macron et les dirigeants français du G5 Sahel a été sanctionné par le maintien des troupes françaises dans cette région hostile du continent africain. Les présidents africains présents à cette rencontre ont à l’unanimité voté pour la présence de l’armée française dans la région en proie à des attaques terroristes depuis des années, des attaques qui ont connu une ascendance particulière ces cinq dernières années. Pourtant, le sentiment anti-français ne cesse de grandir dans certains pays du Sahel, notamment au Mali où des manifestations sont quotidiennement organisées par les populations pour exiger le départ de la France. Mais le sentiment anti-français grandit également chez certains intellectuels du continent africain, à l’instar du chroniqueur Kemy Seba ou encore l’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly. Revenant sur le sommet de Pau qui a été couronné par le maintien de l’armée française dans les régions du Sahel, le journaliste Saïd Penda a invité ces intellectuels africains à se départir de ce sentiment de haine éprouvé à l’égard de la France pour une analyse beaucoup plus objective de la situation d’insécurité qui règne dans cette région du continent.

La prise de position de Saïd Penda sur le sommet de Pau en France risque encore de fâcher certains panafricanistes. Alors que de nombreux africains contestent contre la présence des troupes françaises, les dirigeants des cinq pays qui composent le G5 au Sahel ont voté pour la poursuite de la coopération avec l’armée française : «Malgré les marches de protestation, les dénonciations et même des violences verbales anti-françaises, les Chefs d’Etats du G5 Sahel ont renouvelé à Pau leur demande à l’armée française de poursuivre sa mission dans cette région d’Afrique. Non seulement Barkhane reste, mais le contingent français est même renforcé par d’autre militaires de ce pays et ceux venant d’autres Etats européens.», a révélé le journaliste Saïd Penda. Contrairement à certains intellectuels qui s’offusquent contre cette présence armée de la France dans la région du Sahel, le journaliste africain estime pour sa part que les dirigeants du G5 n’avaient pas de véritables alternatives, surtout face à la montée du terrorisme dans la zone : «Les dirigeants Africains ne pouvaient faire autrement, par pur réalisme. Car au-delà des discours populistes et des postures souvent humiliantes pour ceux des Africains qui prennent encore le temps de réfléchir, ces Etats n’ont tout simplement pas les moyens d’assurer leur sécurité et la présence française apparaît aujourd’hui comme un mal nécessaire, ou tout au moins comme le moindre mal. Car à la vérité, si la France n’est pas là aujourd’hui, les prétendus islamistes installeront leur « khalifat » à Bamako, Niamey ou Ouagadougou et règneront sur l’ensemble des Etats du Sahel.», rapporte l’homme de médias.

Saïd Penda fustige certains intellectuels africains

Après avoir salué la présence de l’armée française aux côtés des troupes africaines dans la région du Sahel, le journaliste s’est adressé à certains intellectuels qui combattent la présence de l’armée étrangère sur le sol africain : «Alors à ceux qui s’agitent et manipulent de bonnes âmes faibles d’esprit -présentant nos dirigeants comme de simples marionnettes de la France- nous attendons d’eux des actes, de vrais actes et non de simples slogans et discours. kemi séba, mamadou koulibaly, le burkinabé Guy-Hervé Kam et son compatriote slammeur (Smockey), la Suisso-camerounaise nathalie yamb, la vedette sénégalaise du RnB Didier Awadi, le député populiste nigérien Oumarou Abdrahamane et leurs accolytes qui enflamment les réseaux sociaux et battent le pavé au Mali devraient s’engager dans cette armée africaine qu’ils veulent voir remplacer les soldats français.», a lancé le journaliste dans sa chronique dédiée au sommet de Pau.

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