Mise en examen Tariq Ramadan : la réaction de Me Marsigny

Kohan Kioshiko

Affaire Tariq Ramadan – L’islamologue suisse vient d’être de nouveau mis en examen en France à l’issue d’une audition qui s’est déroulée dans la journée du jeudi. Les deux nouvelles accusatrices du prédicateur suisse avaient déjà été interrogé une première l’année dernière, plus précisément au mois de février. Pour le Emmanuel Marsigny, ces deux nouvelles plaintes contre son client indiquent clairement une volonté de poursuivre le prédicateur suisse en dépit des ‘‘évidences’’, à savoir que les preuves matérielles qui confondent certaines plaignantes depuis le début des poursuites à l’encontre du théologien suisse. Dans une réflexion partagée sur les réseaux sociaux, bien avant son audition du jeudi, le théologien préparait déjà ses soutiens à une possible mise en examen ce 13 février.

Entendu au tribunal de Paris ce jeudi, Tariq Ramadan a été mis en examen une nouvelle fois en France, toujours dans le cadre de l’enquête le visant pour agression sexuelle. Après l’ancienne salafiste Henda Ayari, plusieurs femmes, certaines ayant gardé l’anonymat, avaient briser le silence sur les relations sexuelles qu’elles auraient eu avec le théologien. A l’origine de cette nouvelle mise en examens, deux plaignantes qui avaient déjà été entendues une première fois l’année dernière. Avant son avocat, le théologien suisse avait réagi sur les réseaux à cette nouvelle mise en examen, bien avant qu’elle ne soit officialisée. Pour son avocat, il y’a une volonté de vouloir poursuivre le prédicateur suisse, alors que les évidences plaident pour son innocence. Agé de 57 ans, le théologien suisse avait soumis l’année dernière, plusieurs demandes de remise en liberté conditionnelle, des demandes qui avaient été à chaque fois refusées.

Interdit de quitter le territoire français depuis plus d’un an, Tariq Ramadan vient d’être de nouveau mis en examen dans le cadre des nombreuses enquêtes pour agression sexuelle dont il fait l’objet depuis plus de deux ans. Les deux plaignantes à l’origine de cette mise en examen du théologien suisse avaient déjà été auditionnés par les juges l’année dernière. L’une des femmes auditionnées a même confié lors de son audition devant les juges avoir eu des relations consenties ave Tariq Ramadan : «Mais cette relation a été consentie, oui. Il faudrait une autre infraction pour ce genre de personnes», révélait la plaignante de 37 ans. Pour Me Emmanuel Marsigny, cet aveux est bel et bien la preuve que son client est victime d’un acharnement judiciaire : «Il y a une volonté de poursuivre Tariq Ramadan coûte que coûte et ce contre les évidences. Alors que les mensonges des premières accusatrices sont désormais clairement établis, il vient d’être de nouveau mis en examen alors que la première femme visée a elle-même déclaré que les relations avaient été consenties…Cette affaire devient grotesque, elle est surtout très inquiétante par sa dérive et le dévoiement des règles de droit», a rappelé la défense du théologien suisse. Bien avant cette nouvelle mise en examen, Tariq Ramadan attirait l’attention sur certaine coïncidences dans ce nouveau chapitre qui l’oppose à la justice française.

Une mise en examen préméditée ?

«J’avais rendez-vous avec le Dr Pierre Coriat ce mercredi 12 février à 15h00 afin de savoir si mon état était compatible avec un interrogatoire avec les juges le jeudi 13 février. Quelle est donc cette mystérieuse source qui a renseigné le journaliste de l’AFP et l’a informé, à 16:00, des termes du rapport d’expertise du Dr Pierre Coriat (au contenu exactement opposé à ce qu’il m’a signifié dans son cabinet à 16h00) parvenu au cabinet des juges à 19h13 exactement. Le journaliste connaissait donc à 16h00 les conclusions d’un rapport d’expertise parvenu aux juges trois heures plus tard.  Qui donc a également informé ce journaliste du fait que les juges n’allaient probablement pas me mettre en examen « avant que ces femmes n’aient été entendues par les juges d’instruction »? Qui a encouragé une femme à se porter partie civile la veille de mon interrogatoire ? L’intention des juges, devant un dossier vide de toute charge, est clairement de me mettre en examen AVANT d’entendre les femmes en question.», confiait le théologien.

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